Jean-Baptiste Biaggi
- Wikipedia, 26/01/2012
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Jean-Baptiste Biaggi | |
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Fonctions | |
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Maire de Cagnano (Corse) | |
1965 – 1983 | |
Député de la 14e circonscription de Paris | |
9 décembre 1958 – 9 octobre 1962 | |
Législature | 1re (Ve République) |
Groupe parlementaire | UNR |
Prédécesseur | circonscription créée |
Successeur | Hubert Germain |
Biographie | |
Nom de naissance | Jean-Baptiste Albert Biaggi |
Date de naissance | 27 août 1918 |
Lieu de naissance | Ponce (Porto Rico, États-Unis) |
Date de décès | 29 juillet 2009 (à 90 ans) |
Lieu de décès | Cagnano (Corse) |
Parti politique | RPF UNR FN |
Profession | avocat |
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Jean-Baptiste Biaggi est un avocat et homme politique français, né le 27 août 1918 à Ponce, originaire de Cagnano, village corse dont il a été le maire et où il est mort le 29 juillet 2009. Il s'engage successivement à l'Action française, dans la Résistance, puis est gaulliste avant de s'associer à l'OAS, puis plus tard au Front national.
Biographie
Jean-Baptiste Biaggi fut d'abord militant à l'Action française, mouvement nationaliste et royaliste lorsqu'il était étudiant à la Faculté de droit de Paris, et était alors proche de Jacques Maurras, fils adoptif de Charles Maurras.
Après la défaite de 1940, Jean-Baptiste Biaggi s'engage et devient résistant de la première heure en juin 1940, avec Alain Griotteray, successeur d’Henri d'Astier. Il fonde le réseau de résistance et de renseignements Orion, réseau qui, à partir de 1943, se consacrera aux évasions de Français par l’Espagne. Le 13 décembre 1943, il est arrêté par la Gestapo sur dénonciation, est enfermé et torturé à la prison de Fresnes, jusqu'en février 1944. Lors d'un transfert en mars 1944, il s'évade pour participer avec les troupes alliées à la libération de Paris et la campagne d'Allemagne. Commandant du 4e commando de France, il combat à Belfort et en Alsace où il est blessé. Après la guerre, il est décoré de la croix de guerre 1939-1945 et de la médaille de la Résistance.
En 1947, il s'engage dans les rangs gaullistes au RPF, et ambitionne une carrière d'avocat. En 1956, il fonde les volontaires pour l'Union française, groupe nationaliste et anti-communiste virulent. En 1957, Jean-Baptiste Biaggi participe, avec Alexandre Sanguinetti, à la création du Parti patriote révolutionnaire (PPR), parti qui se rallie au gaullisme, et qui sera dissous par décret du 15 mai 1958. En 1958, il est élu député de Paris sur la liste Union pour la nouvelle République (UNR).
Jean-Baptiste Biaggi salue avec réticence le retour au pouvoir du général de Gaulle, dès juin 1958, et, le 19 septembre 1958, il s'allie avec Georges Bidault, Roger Duchet et Pascal Arrighi pour créer le Rassemblement pour l’Algérie française (RAF)[1] le 20 novembre 1959[2].
En 1960, il démissionne de l'Union pour la nouvelle République par opposition au choix du général de Gaulle sur l'autodétermination algérienne[2]. À Alger, le 24 janvier 1960, au début de la semaine des barricades, il a été l'un des émeutiers les plus actifs avec le député Pierre Lagaillarde, Marcel Ronda et le syndicaliste étudiant Jean-Jacques Susini. Partisan de l'Algérie française, les événements d'Algérie feront de Biaggi un fervent opposant du général de Gaulle. Il est ensuite associé à l'Organisation armée secrète (OAS).
En 1965, il est membre du comité de soutien de Jean-Louis Tixier-Vignancour pour la candidature présidentielle. Acteur engagé, il s'investit aux côtés de Jean-Marie Le Pen et est aussi un fervent partisan pour le rétablissement de la peine de mort.
Il se retire de la politique mais garde son mandat de maire de son village natal corse, et reste très proche de Bernard Antony et de son association l'AGRIF dont il est membre du conseil d'administration.
En 2003, il est fait commandeur de la Légion d'honneur des mains de Michèle Alliot-Marie.
Il meurt en 2009.
Bibliographie
- Joseph Algazy, La Tentation néo-fasciste, Paris, Fayard, 1984.
Références
- ↑ http://www.senat.fr/sen4Rfic/duchet_roger000105.html
- ↑ a et b Guerre d'Algérie: écrits censurés, saisis, refusés 1956-1960-1961 : Patrick Kessel ; Editions L'Harmattan, 2003 - ISBN2747535762, 9782747535762 - Pg 284