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Semeurs volontaires

- Wikipedia, 6/04/2011

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Les Semeurs volontaires est un mouvement favorisant les échanges gratuits et la plantation dans les espaces privés mais également publics de semences interdites à la commercialisation et communément appelées semences paysannes. En effet, actuellement, seules les variétés inscrites au Catalogue officiel européen des espèces et variétés peuvent être vendues en France.

Les semences non référencées ne sont pas autorisées à la production, la vente, l'échange ou le don dans un cadre professionnel[1]. Or, référencer une semence coûte relativement cher et reste ainsi un procédé réservé aux firmes semencières, favorisant selon les semeurs la disparition des semences rares et la standardisation de l'offre. L'ensemble des semences est conservé dans des bases de recherche pour éviter leur disparition. Ainsi, Bjorn Lomborg écrit-il : « aux États-Unis, l’Agricultural Research Service National Small Grains Collection (Collection nationale de petites graines du service de recherche agricole) à Aberdeen, Idaho, détient 43 000 spécimens »[2].

Sommaire

Histoire

Après onze ans de lutte politique contre les OGM, José Bové et d'autres personnalités, pour beaucoup membres des Faucheurs volontaires, ont créé en 2008 le mouvement des « Semeurs volontaires ».

ORAMA a organisé avec le GNIS le 23 octobre 2008 à Paris, une conférence de presse pour réaffirmer l’importance de la réglementation dans le domaine des semences. En effet, selon ORAMA, les semences végétales constituent un facteur primordial de production et d’innovation pour les exploitants : elles sont déterminantes pour une agriculture durable en même temps que productive et compétitive. L’organisation du secteur des semences répond, selon ORAMA, aux exigences de producteurs de grandes cultures car le système de propriété intellectuelle sur les variétés végétales stimule la recherche et l’innovation variétales. En finançant les travaux des sélectionneurs, les royalties permettent la création de nouvelles variétés répondant aux nouveaux besoins des agriculteurs, des industriels et des consommateurs avec notamment des résistances aux maladies pour utiliser moins de phytosanitaires, une meilleure tolérance à la sécheresse, des cultures plus rustiques, une meilleure qualité pour la transformation. Contrairement au brevet, le système actuel de protection des obtentions végétales utilisé en France et en Europe laisse la ressource génétique libre pour quiconque souhaite l’utiliser, ce qui garantit l’amélioration continue des variétés.

Objectifs

  • Sauvegarde de semences sauvages ou de semences non issues de manipulations génétiques.
  • Dénonciation de toutes les formes de « privatisation du vivant ».

Actions menées par le mouvement

  • Le 14 mai 2005, les Semeurs volontaires ont semé du maïs biologique sur des parcelles d’essais de maïs transgénique, à Valdivienne dans la Vienne[3].
  • Les 27 et 28 octobre 2008 : rassemblement des Semeurs volontaires à Paris « Contre le fichage génétique et la privatisation du vivant ».

Notes et références

  1. Le site Semeurs.net (à ne pas confondre avec le mouvement des semeurs volontaires) permettait l'échange gratuit de semences anciennes non hybrides entre jardiniers amateurs. Il est aujourd'hui remplacé par Semeurs.free.fr.
  2. Bjorn Lomborg, L'écologiste sceptique, Cherche Midi, p.366
  3. Bulletin d'Infogm n°64 - mai 2005, Les faucheurs deviennent semeurs volontaires par Christophe Noisette, mai 2005

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe



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