Actions sur le document

Patrick Keil

- Wikipedia, 18/01/2012

Cet article est une ébauche concernant le droit et le cyclisme.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.

Patrick Keil, né en 1963, est un magistrat français connu pour avoir instruit l'Affaire Festina en 1998-2000, et pour avoir été révoqué de la magistrature pour corruption passive et violation du secret professionnel en 2009.

Sommaire

Carrière

Après avoir obtenu un DEA de droit privé, il réussit le concours d'entrée de l'École nationale de la magistrature en décembre 1988.

Il est d'abord nommé juge d'instruction au tribunal de grande instance de Chaumont le 1er février 1991.

Puis il est nommé à sa demande juge d'instruction au tribunal de grande instance de Lille à compter du 1er septembre 1993.

Alors qu'il est magistrat à Lille, il est chargé à l'été 1998 d'instruire le dopage supposé de Richard Virenque et d'autres membres de l'équipe Festina. Cette affaire aura un fort impact médiatique et sportif.

Le 31 juillet 2000, il est nommé substitut du procureur au tribunal de grande instance de Carcassonne.

En 2008, il est nommé substitut du procureur au tribunal de grande instance de Montpellier. Suite à son divorce, il sombre dans l'alcoolisme et le surendettement. Pour payer ses dettes, il offre à diverses personnes poursuivies dans des affaires pénales de les renseigner sur l'état des procédures en cours (d'où les poursuites pour violation du secret professionnel) ou de « faire sauter des contraventions »[1] (poursuites pour corruption).

Dénoncé à l'été 2008, il est placé durant trois mois en détention provisoire, avant d'être révoqué de la magistrature à l'été 2009. Il perçoit alors le RSA et est hébergé dans des centres d'hébergement pour SDF ou foyers Emmaüs.

Le Conseil supérieur de la magistrature a indiqué dans son arrêt que « les faits qui lui sont reprochés traduisent une perte complète des repères déontologiques fondamentaux de sa profession et constituent des manquements graves aux devoirs de son état de magistrat. »

Il a par la suite été embauché dans une entreprise de BTP par un ancien ami lillois.

Il est jugé par la 17e chambre correctionnelle du tribunal correctionnel de Paris le 6 janvier 2012. A l'audience, il déclare que « c'est pas évident de reconnaître à quel point vous tombez dans la déchéance », conscient de s'être engagé dans « un suicide professionnel, social et sanitaire ». Le procureur a requis contre lui une peine d'un an d'emprisonnement assorti du sursis, reconnaissant « le problème d'alcool d'un prévenu fragilisé ». Le jugement sera rendu le 17 février 2012.

Liens internes

Liens externes

Notes et références

  1. Durant l'instruction, il a reconnu avoir classé entre 600 et 800 contraventions, concernant une centaine de personnes.

Retrouvez l'article original ici...

Vous pouvez aussi voir...