Hôpital général de Douai

50° 22′ 04″ N 3° 05′ 11″ E / 50.367755, 3.086254

L'hôpital général d'Ancien Régime n'a jamais eu de fonction médicale mais fut le lieu de renfermement des pauvres. Voulu par des dévots laïcs (la Compagnie du Saint-Sacrement) sous le règne de Louis XIII, il entendait résoudre le problème récurrent de la mendicité et des cours des miracles.

La Fronde engendra une crise économique et un développement de la pauvreté lors du règne de Louis XIV. Le 27 avril 1656, le pouvoir royal créait l'hôpital général qui avait pour objectif mettre au travail les mendiants et de « sauver leurs âmes ». Il fut presque immédiatement considéré également comme une maison de correction et bientôt une « Force », c'est-à-dire une prison^[1].

Histoire de l'hôpital général de Douai

• Localisation : maps.google.com. L'Hôpital est sur l'emplacement de la ferme des Chartriers et se situe dans l'emprise entre les rues du Canteleu, Charles-Merlin, du Président-Wagon et l'avenue du Maréchal-Leclerc.
• 1752 Louis XV par lettres-patentes de juin 1752 porte création de cet établissement de Charité^[2]
• 1756 La pose de la première pierre de l'hôpital général de Douai est effectuée le 22 juillet 1756 par Charles-Joseph de Pollinchove, premier président au Parlement de Flandre.

Il est terminé en quatre ans. Il est en forme de croix à quatre branches l'une pour les hommes l'autre pour les femmes, une pour les filles et la dernière pour les garçons. Le centre de cette croix est occupée au rez-de-chaussée par la cuisine nommée salle de la tour à pains équipée de deux grandes bassines à soupe installées sous les cheminées. Cette salle relie les quatre réfectoires du rez-de-chaussée. À l'étage au-dessus de salle de la tour à pains se trouve la chapelle en rotonde^[3].

• 1788 Les infirmeries à droite et à gauche de l'entrée de la rue du Canteleu ont été construites en 1788, interrompues lors de la Révolution et achevées en 1806.
• Donnant sur la Rue du Canteleu, le fronton d'entrée représente la Charité est l'œuvre de Théophile Bra sculpteur douaisien. Il y terminera d'ailleurs ses jours dans cet établissement.

Médecins

• Antoine-Joseph Mellez

Avenir de l'hôpital général

• en 2008, il appartient au centre hospitalier de Douai et sert de maison de retraite médicalisée pour environ 160 personnes.
• Le centre hospitalier de Douai a inauguré en décembre 2008 le nouvel hôpital à Dechy en remplacement de celui construit en 1970.
• Dans le cadre de cette rénovation, une nouvelle maison de retraite est prévue pour 2010 sur le site de Dechy, libérant l'hôpital général de Douai. Un concours d'architecture est actuellement en cours, il est commun aux deux sites.
• Une partie sera réhabilitée en logements, la partie historique accueillera peut-être un hôtel de luxe
• dans le cadre d'un partenariat public privé, le groupe Rabot Dutilleul a remporté le concours. La réhabilitation architecturale et la valorisation de l'existant ont été confiées à Étienne Poncelet, architecte en chef des monuments historiques et l'agence d'architecte douaisienne Perrissin & Sailly^[4].

Photothèque

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  Fronton de Théophile Bra

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  Hôpital général de Douai Entrée sur cour intérieur Fronton portant date de la pose de la première pierre le 22 juillet 1756 par Charles-Joseph de Pollinchove

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  Au RdC la cuisine nommée salle de la Tour à pains reliant les quatre réfectoires

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  Cheminée et marmite à soupe de la salle de la tour à pains. Un escalier permet d'accéder sous la marmite pour y brûler le bois de chauffage.

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  Hôpital général de Douai plan des bâtiments lithographie de M. J. Mortreux

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  Tabernacle de l'abbaye d'Anchin en l'hôpital général de Douai

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Notes et références

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