Éric de Montgolfier
- Wikipedia, 9/07/2011
Éric de Montgolfier (né à Lyon le 11 août 1946) est un magistrat français.
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Éléments de biographie
Éric de Montgolfier étudie à l'Université Paris II[1]. Il est un descendant de la famille des frères Montgolfier, inventeurs de la montgolfière.
Médiatique magistrat du parquet, il s'est illustré dans les nombreuses « affaires » sulfureuses qu'il a eu à gérer.
Il était au ministère de la Justice à Paris entre 1977 et 1985, où il s'occupait d'affaires économiques et financières dont « certaines impliquaient des hommes politiques d'importance ». Il a confié en 1994 à Télérama : « J'ai eu beaucoup de dossiers étouffés et j'ai eu la tentation, à plusieurs reprises, de m'adresser au Canard enchaîné. Je ne l'ai pas fait parce que je travaillais pour le ministère ».
Affaire OM-VA
Il devient célèbre en 1993 avec l'affaire VA-OM (Union Sportive Valenciennes-Anzin - Olympique de Marseille) en étant procureur de Valenciennes (Nord), dans une affaire impliquant directement Bernard Tapie.
Tribunal de Nice
En 1999, Éric de Montgolfier devient procureur de la République du Tribunal de grande instance de Nice par décision d'Élisabeth Guigou, alors Garde des Sceaux, « pour y faire le ménage ». Mais finalement son institution se retournera contre lui et il se retrouvera au centre des critiques d'une inspection interne qu'il avait réclamée de ses vœux. Il aurait été victime d'une contre-attaque maçonne[2]. Dans un entretien au Nouvel Observateur[3], il avait laissé entendre son intention de croiser le fer avec la sulfureuse loge niçoise. Il a en outre mis en évidence les relations ambigües qu'entretenait le juge d'instruction Jean-Paul Renard avec cette dernière[4].
Éric de Montgolfier a été mis en examen en 2007 pour des faits liés à l'exercice de ses fonctions actuelles (affaire d'acte attentatoire à la liberté individuelle concernant un homme incarcéré en raison de non exécution d'une décision de remise en liberté ; l'homme est décédé depuis durant une autre détention, des années plus tard). Éric de Montgolfier a été renvoyé le 25 août 2008 en correctionnelle pour « atteinte à la liberté individuelle »[5]. Dans cette affaire, le parquet lui-même a réclamé une relaxe le 18 décembre 2008. Le tribunal a rendu son jugement le 6 février 2009 en suivant l'avis du parquet.
Le 26 juin 2009 à Bruxelles, il reçoit des mains de la princesse Astrid de Belgique le prix de la fondation du Forum de Crans-Montana.
Publication
- Le Devoir de déplaire, document, éditions Michel Lafon, 2006, 342 p. (ISBN 2-7499-0555-9).
Notes et références
- ↑ Voir l'article de Libération.
- ↑ Sophie Coignard, L'État dans l'État, Albin Michel, 2009, p. 69-74.
- ↑ « Nice, la main dans le sac... », Le Nouvel Observateur, 9 octobre 1999.
- ↑ Sophie Coignard, op. cit., p. 70-71.
- ↑ « Le procureur Eric de Montgolfier renvoyé en correctionnelle », Le Monde, 26 août 2008.