Îles Kerguelen
- Wikipedia, 3/02/2012
Îles Kerguelen Îles de la Désolation |
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Image satellite des îles Kerguelen. |
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Géographie | |||
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Pays | France | ||
Localisation | Océan Indien | ||
Coordonnées | 49° 20′ 00″ S 69° 20′ 00″ E / -49.3334, 69.333449° 20′ 00″ S 69° 20′ 00″ E / -49.3334, 69.3334 | ||
Superficie | 7 215 km2 | ||
Côtes | 2 800 km | ||
Nombre d'îles | 300 | ||
Île(s) principale(s) | Grande Terre | ||
Point culminant | Mont Ross (1 850 m sur Grande Terre) | ||
Géologie | Îles volcaniques | ||
Administration | |||
Statut | District des Terres australes et antarctiques françaises | ||
France |
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Collectivité d'outre-mer | Terres australes et antarctiques françaises | ||
Démographie | |||
Population | 120 hab. (2006) | ||
Densité | 0,02 hab./km2 | ||
Plus grande ville | Port-aux-Français | ||
Autres informations | |||
Découverte | 12 février 1772 par Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec | ||
Fuseau horaire | UTC+5 | ||
Site officiel | www.taaf.fr | ||
Géolocalisation sur la carte : Océan Indien |
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Archipels de France |
Les îles Kerguelen, jadis surnommées Îles de la Désolation, sont un archipel français au sud de l'océan Indien. Elles constituent l'un des cinq districts du territoire des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Leur île principale, la Grande Terre est la troisième plus grande île française, presque aussi grande que la Corse. C'est également la plus grande de toutes les îles sub-antarctiques devant la Malouine Orientale. Son paysage est similaire à celui de l'Islande. Sa partie occidentale est surmontée par la calotte glaciaire Cook qui s'étend sur 550 km2. Son espace côtier très découpé est taillé de fjords profonds qui lui confère environ 2 800 kilomètres de côtes[1]. L'intérieur des terres connait de fortes variations de relief et est parsemé de nombreux lacs et étangs.
Ces îles, d'origine volcanique, ont pour point culminant le Mont Ross, un volcan haut de 1 850 mètres. Elles sont éloignées de plus de 3 300 km de la terre habitée la plus proche et balayées en permanence par des vents forts ce qui leur confère un important potentiel en matière d'énergie éolienne[2]. Elle connaissent un climat océanique froid mais non glacial.
Elle furent découvertes le 12 février 1772, par le navigateur breton Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec qui les baptise alors France australe[3]. Ces terres qui portent désormais son nom sont restées, malgré quelques tentatives de colonisation, dépourvues d'habitants permanents. Jusqu'au début du XXe siècle les chasseurs de phoques et de baleines ont fréquenté l'archipel et en ont massacré la faune. Les populations animales se sont aujourd'hui reconstituées et les côtes accueillent à nouveau de nombreuses colonies de reproduction d'oiseaux marins (albatros, manchots, pétrels, etc.) mais aussi d'éléphants de mer et d'otaries. L'archipel doit toutefois s'adapter à la présence de nouvelles espèces introduites par l'homme telles des rennes, des mouflons, des lapins, des chats, des truites, des rats et des souris. Les îles, y compris les eaux territoriales, sont classées en réserve naturelle. Ces dernières sont le refuge de baleines à bosse et de dauphins de Commerson. La zone économique exclusive est quant à elle l'une des zones de pêche de la légine.
Depuis 1950, la France assure le fonctionnement continu de la station de Port-aux-Français, base logistique, technique et scientifique où se relayent régulièrement 60 à 100 personnes. Actuellement il s'agit de la 62e mission.
Sommaire |
Géographie et géologie
Situation
L'archipel des Kerguelen se situe sur le plateau sous-marin de Kerguelen, dont il constitue un des sommets émergés, avec les îles Heard-et-MacDonald, et est à une distance d'environ :
- 2 000 km des côtes de l'Antarctique massif du Gaussberg ;
- 3 400 km de la Réunion au nord ;
- 3 800 km de l'Afrique au nord-ouest ;
- 4 800 km de l'Australie à l'est.
Les terres les plus proches sont :
- les îles Heard-et-MacDonald (Australie) au sud-est ;
- les îles Saint-Paul et Amsterdam (France) au nord-est;
- les îles Crozet (France) à l'ouest et plus à l'ouest encore les îles Marion et du Prince-Édouard (Afrique du Sud).
Topographie
L'archipel, d'une superficie d'environ 7 215 km2, est constitué d'une île principale, la Grande Terre entourée de plus de 300 îles et îlots satellites. La plupart sont très proches (souvent quelques centaines de mètres, parfois moins) de l'île principale, si l'on excepte les groupes plus éloignés des îles Nuageuses et des îles Leygues au nord et quelques îlots au sud. Les côtes sont dans leur ensemble extrêmement découpées avec quelques grands golfes (Morbihan, des Baleiniers, Choiseul, baie d'Audierne) et de nombreuses baies secondaires ainsi que de longs fjords (Bossière, Karl Luyken etc.). Le point culminant de l'archipel est le volcan du mont Ross qui atteint 1 850 m d'altitude.
La Grande Terre avec ses 6 675 km2 (les 3/4 de la superficie de la Corse) représente 92 % de la superficie totale de l'archipel et s'étend sur environ 150 km d'ouest en est et sur 120 km nord au sud.
Elle est recouverte, au centre-ouest, par la calotte glaciaire Cook d'une superficie d'environ 550 km2 qui culmine au Dôme à près de 1 050 m d'altitude. Plus d'une vingtaine de glaciers, plus ou moins bien individualisés s'en écoulent. Les plus connus sont, en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre, les glaciers Agassiz, de Chamonix, Dumont d'Urville, Vallot, Naumann, de l'Explorateur, Ampère, Lavoisier, Descartes, Curie, Pasteur-Mariotte.
La Grande Terre présente de nombreux diverticules dont les principaux sont :
- au sud, le massif Gallieni, dominé par le mont Ross et au nord le massif de la Société de géographie ;
- à l'est, la péninsule Courbet reliée à la Grande Terre par le Plateau Armengaud ;
- au sud-est, la presqu'île Jeanne d'Arc reliée à la Grande Terre par le Halage des Swains et elle-même reliée à la presqu'île Ronarc'h par le Halage des Naufragés ;
- au sud-ouest, la péninsule Rallier du Baty dont l'arête sommitale atteint 1 200 m ;
- au nord-ouest, la péninsule Loranchet reliée à la Grande Terre par la Vallée Ring et qui s'étend vers le nord jusqu'au cap d'Estaing ;
- dans le centre-nord, la presqu'île Joffre reliée à la Grande Terre par le Halage de la baie de la Baleine.
Parmi les autres îles, la plus grande est l'île Foch (centre-nord) qui couvre plus de 200 km2 et qui est séparée de la Grande Terre par le détroit de Tucker.
D'autres îles peuvent être signalées :
- l'île Saint-Lanne Gramont, les îles Howe et Mac Murdo séparées de l'île Foch par le canal Aldrich ;
- l'île du Roland et l'île de Croÿ dans le groupe des îles Nuageuses au nord-ouest, séparées de l'archipel par le chenal du J-B Charcot ;
- l'île de Castries dans le groupe des îles Leygues séparées de l'île Howe par la passe de la Résolution ;
- l'île du Port et la presqu'île Bouquet de la Grye dans le golfe des Baleiniers ;
- l'île Longue, l'île Australia, l'île Haute ainsi qu'un très grand nombre de petites îles et ilots dans le golfe du Morbihan ;
- au sud, l'île Gaby, l'île Altazin dans la baie des Swains et les îles du Prince-de-Monaco en prolongement de la presqu'île La Bourdonnais ;
- l'île de l'Ouest sur la côte occidentale séparée de la Grande Terre par le détroit de la Marianne ;
- l'îlot Solitaire, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de la Grande Terre, au-dessus du 50e parallèle. C'est le rocher le plus occidental de l'archipel et le second le plus austral ;
- les îles de Boynes, au sud, sous le 50e parallèle, îles les plus méridionales de l'archipel et hors Terre Adélie, la terre française la plus méridionale.
Géologie
Les îles Kerguelen forment une partie émergée du plateau sous-marin de Kerguelen-Heard qui s'étend sur près de 2,2 millions de km²[4].
La majeure partie des formes géologiques visibles sur les îles sont caractéristiques d'un volcanisme effusif de type trappéen dont la mise en place au-dessus du niveau de l'océan a débuté il y a 35 millions d'années. L'accumulation est considérable : les coulées basaltiques épaisses chacune de 3 à 10 mètres se superposent parfois sur plus de 1 200 mètres. Ce type de volcanisme donne un relief monumental en forme d'escaliers ou de pyramides.
Localement d'autres formes volcaniques sont présentes, notamment le volcan de type strombolien que constitue le mont Ross et le complexe volcano-plutonique de la péninsule Rallier-du Baty. Les injections et extrusions de laves différenciées (trachytes, trachy-phonolites, phonolites) sont également fréquentes un peu partout.
Aucune activité éruptive n'a été observée historiquement mais des fumerolles sont toujours actives dans le sud ouest de la Grande Terre.
Quelques niveaux à lignites se trouvent interstratifiés dans les coulées de basaltes et recèlent des fossiles d'araucariacées datés d'environ 14 millions d'années.
Enfin les glaciations ont provoqué des phénomènes d'enfoncement et de basculement à l'origine des golfes marins du nord et de l'est de l'archipel. L'érosion fluvio-glaciaire très active a modelé les vallées et les fjords et permis également la formation de complexes détritiques à conglomérats et la constitution de la plaine de la Péninsule Courbet.
Climat
Le climat de Kerguelen est océanique, froid et extrêmement venteux. Selon la classification de Köppen, il faudrait le considérer comme un climat polaire de type « ET » (climat de toundra) car il n' y a aucun mois où les températures moyennes atteignent les 10 °C. Mais comme il n'y a par ailleurs aucun mois où les températures moyennes descendent sous les 0 °C, on parle plutôt d'un climat océanique froid, ou éventuellement d'un climat subpolaire. Des conditions sensiblement comparables peuvent se rencontrer en Patagonie chilienne ou en Islande, et bien sûr sur d'autres îles sub-antarctiques (îles Crozet, îles Malouines, etc.).
Toutes les données météorologiques chiffrées concernent la station de Port-aux-Français dont la position d'un point de vue climatique est l'une des plus favorables de l'île, car située sur la côte sous le vent au bord d'un golfe abrité.
La température moyenne annuelle y est de 4,9 °C avec une amplitude faible d'environ 6 °C[5], les mois les plus chauds étant ceux de janvier et février avec une moyenne de 7,8 à 8,2 °C et le mois le plus froid celui d'août avec 2,1 °C. Les maxima absolus relevés dépassent rarement les 20 °C, tandis qu'à l'autre extrême aucune température inférieure à -10 °C au niveau de la mer n'a été constatée.
Le record de chaleur est de 23,1 °C en avril et le record de froid est de -8,3 °C en juin.
Les précipitations sont fréquentes, et peuvent se produire sous forme de pluie comme de neige, tout au long de l'année. La hauteur annuelle moyenne à Port-aux-Français est cependant modeste et n'atteint que 708 mm, mais sur la côte ouest à l'opposé, on estime qu'il tomberait trois fois plus d'eau.
Mois | jan. | fév. | mar. | avr. | mai | jui. | jui. | aoû. | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 4,4 | 4,7 | 4,1 | 3,2 | 1,5 | 0,4 | -0,3 | -0,4 | -0,2 | 0,7 | 2 | 3,4 | 1,9 |
Température moyenne (°C) | 7,8 | 8,2 | 7,3 | 6,1 | 4,2 | 2,8 | 2,2 | 2,1 | 2,5 | 3,9 | 5,3 | 6,8 | 4,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 11,1 | 11,5 | 10,5 | 9 | 6,7 | 5,2 | 4,7 | 4,6 | 5,3 | 7 | 8,6 | 10,1 | 7,8 |
Précipitations (mm) | 72,2 | 49,5 | 57,5 | 59,6 | 59,9 | 75,9 | 62,9 | 63,4 | 62,3 | 59,3 | 51,9 | 55,1 | 727 |
Record de froid (°C) | -1,5 | -1 | -0,9 | -2,7 | -5,9 | -8,3 | -8 | -7,3 | -7,7 | -5 | -3,7 | -1,2 | -8,3 |
Record de chaleur (°C) | 22,3 | 22,3 | 20,6 | 23 | 16,8 | 14,5 | 13,4 | 14,4 | 15,8 | 19,1 | 21,3 | 21,6 | 23 |
Les montagnes sont donc fréquemment couvertes de neige mais peuvent s'en dégarnir rapidement et fortement avec la pluie. Il existe plusieurs glaciers permanents marqués depuis plusieurs décennies par un net recul et pour les plus petits d'entre eux par une disparition complète[7].
Le vent d'ouest souffle quasi continuellement à une moyenne de 35 km/h, l'archipel se trouvant dans les « quarantièmes rugissants ». Les vents de 150 km/h sont courants et atteignent parfois 200 km/h.
Des hauteurs de houle de douze à quinze mètres sont courantes, mais l'archipel offre aux bateaux de nombreux abris protégés.
Faune et flore
Situées à la convergence antarctique où le mélange des eaux froides de l'Antarctique et des eaux plus chaudes de l'océan Indien stimule la production des chaînes alimentaires, les îles Kerguelen constituent un lieu privilégié de rassemblement de nombreux animaux océaniques, en particulier de ceux qui ont besoin de la terre ferme pour se reproduire.
On trouve ainsi sur le littoral d'impressionnantes colonies de reproduction d'éléphants de mer, de manchots royaux, de diverses espèces d'albatros ou de gorfous.
Les eaux environnantes sont caractérisées par la dominance de poissons de la famille des Nototheniidae, comprenant notamment la très convoitée légine.
Les écosystèmes originaux ont cependant été profondément modifiés d'une part par la surexploitation des ressources (chasse baleinière et phoquière tout au long du XIXe siècle, pêche industrielle à la fin du XXe siècle) et d'autre part par l'introduction volontaire ou involontaire d'animaux exogènes qui se sont acclimatés : lapins, chats, rats, rennes, truites, etc.
La végétation terrestre, également très altérée par l'impact des lapins, est assez maigre, formant près du littoral des paysages de toundra, mais se réduisant le plus souvent, dès que la pauvreté du sol s'accentue ou que la rudesse du climat augmente avec l'altitude, à des touffes éparses au milieu d'étendues minérales ou à de discrètes colonies de lichens. On trouve une espèce caractéristique : le chou de Kerguelen (Pringlea antiscorbutica). Début 2008, l'UICN alertait sur le fait que 32 plantes « natives » devaient déjà faire face à 70 plantes récemment introduites par l'Homme dans l'archipel[8].
La végétation marine est en revanche très exubérante, marquée par la présence de vastes forêts sous-marines de Macrocystis ou par une frange côtière de durvilléas.
Histoire
L'archipel fut découvert le dimanche 12 février 1772 par le navigateur français Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec et 4 ans après par James Cook en 1776.
Le marin britannique John Nunn fit naufrage sur l'archipel en août 1825. Nunn et ses trois équipiers restèrent bloqués sur l'île jusqu'à leur sauvetage en février 1827.
En 1893, l'aviso français Eure prend officiellement possession des îles Kerguelen au nom de la France. La même année, le gouvernement concède aux frères Henry et René-Émile Bossière l'exploitation de Kerguelen pour cinquante ans.
En 1908–1909 (à bord du J.-B.-Charcot) puis en 1913–1914 (avec la Curieuse), Raymond Rallier du Baty et son frère Henri explorent les rivages, les baies et les terres de l'archipel.
Le géologue Edgar Aubert de la Rüe assisté par son épouse Andrée entreprend l'étude géologique et géographique de l'archipel lors de quatre campagnes (1928–1929, 1931, 1949–1950, 1952).
La station permanente de Port-aux-Français créée en 1950 a permis une étude détaillée de l'environnement géophysique, géologique et des biologies animales marines, terrestres et végétales (voir ci-dessous).
Géographie administrative et humaine
En 1924, les îles Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam sont rattachées à l'administration du gouvernement général de Madagascar, comme district des « îles Éparses » dépendant de la province de Tamatave.
Depuis 1955, les îles Kerguelen constituent l'un des quatre puis cinq districts des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) et sont administrées depuis la ville de Saint-Pierre, à la Réunion, mais elles ne font pas pour autant partie de ce département d'outre-mer.
Elles n'ont pas d'habitants permanents et n'abritent que le personnel de la base établie à Port-aux-Français (de 50 en saison d'hiver à 120 en campagne d'été). En hiver, la population est composée de :
- Un chef de district
- Une dizaine de volontaires civils à l'aide technique
- Une quinzaine de militaires détachés (armée de l'air, marine nationale, armée de terre)
- L'équipe cuisine, composée d'un cuisinier, un second de cuisine, un boucher, un boulanger-pâtissier et une serveuse
- Du personnel contractuel assurant la rénovation et l'entretien technique des bâtiments et des routes
- Du personnel assurant le fonctionnement de la station CNES (deux personnes)
Activités
L'activité principale de Kerguelen est la recherche scientifique :
- géologie, volcanologie, sismologie et pétrologie ;
- météorologie ;
- géomagnétisme ;
- biologie végétale et animale ;
- médecine et biologie humaine ;
- océanographie, hydrographie et ichtyologie.
Pour ce faire, la France a créé en 1950 la station permanente de Port-aux-Français.
Un navire, la Curieuse N.O., affrété par l'Institut Polaire Français - Paul Émile Victor est attaché à l'archipel et sert de support logistique aux programmes scientifiques.
Par ailleurs, en 1992, le Centre national d'études spatiales (CNES) a installé une station de poursuite de satellites, sur un plateau situé à 4 km de la base de Port-aux-Français.
L'agriculture est limitée à l'élevage extensif de quelque 3 500 moutons sur l'île Longue pour l'alimentation des résidents[9] et à la production de quelques légumes frais sous serre à Port-aux-Français. En 1911, Valérien Culet, berger et « guide à touristes » de Bonneval-sur-Arc, accompagne le baron Pierre Decouz aux Îles Kerguelen, pour y mettre en place, à la demande des frères Bossière, personnalités havraises concessionnaires des îles australes françaises, l'élevage de moutons en liberté.
Dans la zone économique exclusive (ZEE) des 200 miles, une pêche à la légine est opérée par quelques navires d'armateurs français ou étrangers ayant acquitté un droit de pêche. Un patrouilleur, l’Albatros, ainsi que les frégates le Nivose et le Floréal de la Marine nationale française et un bateau de surveillance des TAAF, l'Osiris, assurent la surveillance de la zone économique pour l'ensemble des TAAF et faire respecter les quotas de pêche et éviter les bateaux de pêche pirates[10].
Pavillon des Kerguelen
Pavillon créé par la France en 1986, moins contraignant que le pavillon français, pour éviter l'immatriculation des navires des compagnies françaises sous pavillon de complaisance.
Divers
Les Kerguelen dans les romans de fiction
- Le piège des cinquantièmes hurlants. roman / Axel Vachon ; ill., Daniel Lordey. - Paris : P. Téqui, 2009 - (collection Défi ; 20). (ISBN 978-2-7403-1063-2)
- Les seigneurs rebelles. roman / Axel Vachon ; ill., Daniel Lordey. - Paris : P. Téqui, 2006 - (collection Défi ; 23). (ISBN 978-2-7403-1251-3)
- Le chemin des glaces. roman / Axel Vachon ; ill., Marion Raynaud de Prigny. - Paris : P. Téqui, 2008 - (collection Défi ; 26). (ISBN 978-2-7403-1398-5)
- Jacques Nougier, Les Corsaires des terres australes[11], éditions de la Dyle, 1999, (ISBN 90-76526-08-7)
- Patrick O'Brian, (en) Desolation Island (L'Île de la Désolation), 1978
- Cordwainer Smith, War No. 81-Q (La Guerre numéro 81-Q)
- Françoise Sylvestre, Léone, éditions Orphie, Chevagny sur Guye, 2000, (ISBN 2-87763-112-5)
- Patrick Robinson, Le Sous-Marin de la dernière chance, (ISBN 2-226-10712-6)
- Jules Verne, Le Sphinx des glaces (chapitre 1), Hetzel, Paris, 1897
- Edgar Allan Poe, Les aventures d'Arthur Gordon Pym.
Les Kerguelen dans les chansons
- Lettre à Hélène, chantée par Dave, 1978
Les Kerguelen dans le cinéma
Dans Le Gendarme et les gendarmettes"(1982), l’adjudant Gerbert (Michel Galabru) peste contre son maréchal des logis chef Cruchot (Louis de Funès), le menaçant d’une mutation « à Maubeuge ou dans les îles Kerguelen ! Vous savez où c'est, vous, les îles Kerguelen ? ».
Notes et références
- ↑ - Rapport Technique N°2 de l’ONERC, février 2009 page 12 - Présentation de Kerguelen - Géographie, géologie et climat
- ↑ - Le plan de relance dans les Taaf, 2009 - Focus sur... Les éoliennes - Kerguelen, le vent et les éoliennes...
- ↑ [1] - Institut Polaire Français - Archipel de Kerguelen - Le 12 février 1772, dans le sud de l'océan Indien, Yves-Joseph de Kerguelen de Tremarec aperçoit une terre où il croit voir le continent Austral, et lui donne le nom de "France australe". Il fait débarquer un marin pour prendre possession du territoire au nom du roi. Il s'agit en fait des îles Kerguelen qui seront nommées ainsi par James Cook en 1776.
- ↑ Roland Schlich
- ↑ Meteo France : Kerguelen
- ↑ Le climat à Port aux Français (en °C et mm, moyennes mensuelles 1971/2000 et records depuis 1973) sur MeteoStats] (Archive, Wikiwix, que faire ?).
- ↑ Aubert de la Rüe, Edgar, 1967, Remarques sur la disparition des glaciers de la Péninsule Courbet (Archipel de Kerguelen), TAAF Revue trimestrielle, no 40.
- ↑ Source : Télégramme de Bretagne, 17 02 2008
- ↑ Le Monde du 4 janvier 2007 : David Grangette, le berger des Kerguelen
- ↑ Ouvrages de Marcel Barbarin et Jacques Nougier cités en Bibliographie
- ↑ terres-extremes.com : Les corsaires
Voir aussi
Bibliographie
- Raymond Rallier du Baty, 15000 miles in a ketch, Nelson, 1910 (traduit : Aventures aux Kerguelen, éditions Maritimes et d’Outre-Mer, 1991)
- Edgar Aubert-de-la-Rüe, Deux ans aux îles de la Désolation, Julliard (collection Sciences et Voyages), 316 p., 1954
- Edgar Aubert-de-la-Rüe, Les terres australes, Que sais-je? n°603, Presses universitaires de France, 1953
- Jean-Paul Kauffmann, L'arche des Kerguelen, Flammarion, 1993, ISBN 2-08-066621-5
- Gracie Delépine, Les Îles australes françaises, Ouest-France, Rennes, 1995
- Max Schmid, André Giret, Kerguelen, Birken-Halde Verlag, Winterthur (CH), 1998
- Jacques Mouriès, Pierre Gradoz, Rencontres australes, JMO, Le Port (Réunion), 2001
- Gracie Delépine, Histoires extraordinaires et inconnues dans les mers australes : Kerguelen, Crozet, Amsterdam et Saint-Paul, Ouest-France, Rennes, 2002
- Alexandra Marois, Les Îles Kerguelen, un monde exotique sans indigènes, L'Harmattan - Graveurs de mémoires, Paris, 2003
- Xavier Richert, Aurore sur l'Antarctique, 220 p. Nouvelles Éditions Latines, 1957
- Charles-André Bost, Christophe et Dominique Guinet, Benoît Lequette, Henri Weimerskirch, Sous les quarantièmes rugissants, un sanctuaire sauvage, Gerfaut, 2003
- Jacques Nougier, Pirate de légines, 201 p. L'Harmattan, 2003. ISBN 2-7475-4459-1
- Marcel Barbarin, Pêche et piraterie dans les quarantièmes rugissants, 349 p. Ouest-France. ISBN 2-7373-2967-1
- Axel Vachon, Le Piège des Cinquantièmes hurlants, Éditions Téqui 2003 ISBN 2-7403-1188-5
- Nicolas Deleau La dent d'orque et autres voyages autour de mes bibelots, Glenat broché roman 03/2006
- Isabelle Autissier, Kerguelen, le voyageur du pays de l'ombre, Grasset, 2006
- Jacques Nougier Bibliographie cartographique des îles Kerguelen de 1772 à 1962. CNFRA n° 22, 55 p. 1967, IGN/CNFRA.
- Gracie Delépine, L'Amiral de Kerguelen et les mythes de son temps, L'Harmattan, 1998. ISBN 2-7384-6680-X
- Gildas Flahault, Les carnets tempête, Voyage aux îles Kerguelen, Glénat
- J.C. Duchêne, Kerguelen, recherches au bout du monde, TAAF mission de recherche
- Pierre Avérous, Chercheurs sur l'océan, 251 p., INF Hachette, 1981.
- Christian Nau, Voiliers des glaces, l'Harmattan
- Natacha Hochman, Kerguelen, l'Archipel de l'Albatros, Marines
- Christophe Houdaille, Au vent des Kerguelen, Transboréal
- Jean-Paul Giorgetti, Rendez-vous avec le vent
- Amapof, Trois naufrages pour trois îles (Terres australes au XIXe siècle). Récits des naufrages de William Lesquin à l'île de l'Est (1825), de John Nunn aux îles Kerguelen (1825) et du Strathmore aux Apôtres-îles Crozet (1875). Préface Isabelle Autissier; Avant-propos Brigitte Girardin, Introduction Jacques Nougier. Éditions de la Dyle, 315 p. (Nombreuses cartes, illustrations d'époque et photographies), 1998. ISBN 90-801124-9-6
- Amapof, Mémoire à plusieurs voix, tome 1 90 p. 2004. Edit. Amapof, ISBN 2-9512443-3-9
- Yves de Kerguelen de Trémarec, Relation de deux voyages dans les mers australes et des Indes, faits en 1771, 1772, 1773 et 1774, Edit. Le Serpent de Mer, 2000.
- Amiral de Brossard. Kerguelen : le découvreur et ses îles, T.1 et T.2. Paris : France Empire, 1970 et 1971. 595 et 539 p.
- Michel Janssens. Contes du Studer : vieilles nouvelles et histoires de Kerguelen. Paris : Edition impossible, 2008. ISBN 978-2-9532871-0-3.
- Emmanuel Lepage, Voyage aux îles de la Désolation, Paris, Futuropolis, mars 2011, 235 mm X 333 mm, 160 p. (ISBN 9782754804240) (notice BNF no FRBNF42395854g)
Films
- Jacques Nougier, Ker 12 : le syndrome austral DVD-Vidéo de 67 minutes avec bonus de 22 minutes tourné par Philippe Leclercq et Pierre Simon au cours de l'hivernage 1962. Édité et diffusé par l'Harmattan-Vidéo, déc. 2006. Coul. et N&B. ISBN : 2-296-02240-5 ; [réf. BNF : DLV-20051018-7259].
- Gilbert Dassonville, Terra incognita - Terre des scientifiques Film en ligne de 27 minutes de présentation des missions scientifiques effectuées sur les îles Kerguelen, 1964, produit par le SFRS-CERIMES (service du film de recherche scientifique)
- Bruno Calle, Gérard Jumel, La caverne des phoquiers, VHS documentaire de 26', 1995, produit par Jour J. Productions
Liens externes
- Sites officiels
- Divers