Roger Frey
- Wikipedia, 15/01/2012
Roger Frey est un homme politique français, né le 11 juin 1913 à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) et mort le 13 septembre 1997 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Il fut ministre de l’Intérieur et président du Conseil constitutionnel.
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Jeunes années
Son père, François Frey, était inspecteur général de la société Le Nickel. Roger Frey fréquente le lycée Stanislas. De 1936 à 1939, il dirige les affaires familiales de nickel en Nouvelle-Calédonie[1]. En 1940, il s’engage dans la France libre, au bataillon du Pacifique, et fait une guerre brillante. On le retrouve chargé de mission auprès de MacArthur, soldat dans les campagnes d’Allemagne et d’Autriche, en mission en Chine auprès de Mao-Tsé-Tung et de Chou-en-Lai.
Carrière politique
En 1947, il adhère au RPF, fait partie du comité directeur du mouvement gaulliste et en devient en 1951 le trésorier. Il siège à l'Assemblée de l’Union française dès 1952. Il est secrétaire général des Républicains sociaux en 1955. Proche de Jacques Soustelle, il s’active lors de la crise de mai 1958 à préparer le retour de De Gaulle au pouvoir. Il est nommé membre du comité consultatif constitutionnel.
Il est secrétaire général de l’UNR de 1958 à 1959, et attaché au cabinet de Jacques Soustelle, alors ministre de l'information. Il est ministre de l’Information du 8 janvier 1959 au 5 février 1960 puis ministre délégué auprès du Premier Ministre jusqu'au 6 mai 1961 dans le gouvernement Michel Debré avant d’être nommé ministre de l’Intérieur de mai 1961 jusqu’au 1er avril 1967 (cabinets Debré et Georges Pompidou). Il dut lutter contre les activités de l’OAS à la fin de la guerre d’Algérie.
Il réprime violemment une manifestation d’Algériens le 17 octobre 1961, pendant laquelle plusieurs dizaines d'Algériens sont tués et jetés dans la Seine. La gauche critique son action lors de la manifestation au métro Charonne en 1962.
L’enlèvement de Mehdi Ben Barka par des policiers marocains a lieu en 1965 alors qu’il est place Beauvau.
Dans le gouvernement Pompidou (4), il est ministre d’État chargé des relations avec le Parlement dès le 6 avril 1967 jusqu’au 31 mai 1968. Il occupe la même fonction dans le gouvernement Maurice Couve de Murville du 10 juillet 1968 au 20 juin 1969 et dans le ministère Jacques Chaban-Delmas dès le 20 juin 1969, puis il est ministre d’État chargé des réformes administratives du 7 janvier 1971 au 5 juillet 1972.
Député de Paris dès 1962, il n’est effectivement parlementaire qu’à partir du 11 mars 1973 et préside le groupe UDR de l’Assemblée nationale pendant un an.
Du 23 février 1974 au 21 février 1983, il est président du Conseil constitutionnel dont les compétences sont accrues sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing. Ce conseil doit aussi examiner la constitutionnalité des nationalisations décidées par la gauche.
Fin politique mais personnage réputé secret, Roger Frey était considéré comme l’un des barons du gaullisme.
Bien que membre du même cabinet qu'André Malraux, défenseur de l'Art abstrait, il conserva son indépendance d'esprit en matière culturelle et soutint des peintres tels que Maurice Boitel.
Citations
- J'affirme solennellement, une fois pour toutes, qu'il n'y a pas en France de police parallèle et qu'il faut que cessent ces calomnies odieuses, ces racontars déshonorants, ces histoires de barbouzes... Roger Frey, ministre de l'Intérieur, à la tribune de l'Assemblée nationale le 7 mai 1966
Notes et références
- ↑ Who's who in France 1977-1978