Les amis du bus des femmes
- Wikipedia, 22/02/2011
L'association française Les Amis du bus des femmes, créée en 1990 à l'initiative d'anciennes prostituées, travaille avec et pour les personnes prostituées. Né pour informer les prostituées sur le Sida, le Bus des femmes est rapidement devenu une passerelle entre le trottoir et les services médicaux, sociaux et administratifs.
Son siège social, situé à Paris, est aussi un bureau qui assure quotidiennement une permanence ouverte au public concerné. L'association possède en outre six permanences mobiles diurnes et nocturnes, sous la forme d'un bus arpentant les lieux de prostitution de la capitale, avec à son bord des animatrices et du personnel médical.
La mission principale de cette association, au conseil d'administration paritaire (prostitué(e)s et non prostitué(e)s), consiste à travailler avec et pour les personnes prostituées autour de la prévention de l'infection du VIH, des hépatites et des maladies sexuellement transmissibles, de leur remettre des préservatifs en cas de besoin et surtout de les amener à se rendre à l'association pour les aider dans leurs démarches administratives, médicales, sociales et de recherche d'emploi pour celles qui décident d'arrêter la prostitution. L'accent est mis sur l'accès aux droits : soins médicaux, droits sociaux et fondamentaux. L'objectif est de permettre aux prostitué(e)s de se (re)valoriser en maintenant et en développant un contexte qui favorise un rôle actif, en analysant avec eux/elles leurs demandes et leurs besoins pour élaborer ensemble les réponses adéquates. En travaillant avec et pour les personnes prostituées, l'association lutte contre les discriminations, les exclusions et contre les trafics d'êtres humains.
Non abolitionniste, c'est-à-dire ne cherchant pas la fin de la prostitution mais considérant que certaines femmes ont librement choisi de se prostituer et que c'est un choix qui doit être respecté, l'association Les Amis du bus des femmes adapte son approche globalement à deux types d'interlocuteurs : les prostitué(e)s dites traditionnel(le)s ayant d'après l'association choisi la prostitution et les prostitué(e)s victimes de trafiquants d'esclaves (très jeunes, venant essentiellement des Pays de l'Est, d'Afrique et d'Asie).
L'association compte quatorze salariés dont des médecins et des infirmières, des animatrices et une conseillère emploi. Elle est financée par des subventions publiques qui lui sont allouées par des organismes tels que la DASS de Paris, le conseil général, la CPAM de Paris et le Conseil régional.