Jean Sainteny
- Wikipedia, 5/12/2011
Jean Sainteny | |
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Fonctions | |
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Membre du Conseil constitutionnel | |
mars 1968 – mars 1977 | |
Ministre des Anciens combattants et Victimes de guerre | |
6 décembre 1962 – 8 janvier 1966 | |
Gouvernement | Pompidou II |
Prédécesseur | Raymond Triboulet |
Successeur | Alexandre Sanguinetti |
Député de la 2e circonscription de Paris | |
25 novembre 1962 – 6 janvier 1963 | |
Législature | 2e (Ve République) |
Prédécesseur | Michel Junot |
Successeur | Amédée Brousset (son suppléant) |
Biographie | |
Date de naissance | 29 mai 1907 |
Lieu de naissance | Le Vésinet (Seine-et-Oise) |
Date de décès | 25 février 1978 (à 70 ans) |
Lieu de décès | Paris |
Parti politique | UNR-UDR |
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Jean Sainteny né Jean Roger, (29 mai 1907 au Vésinet - 25 février 1978 à Paris), est un homme politique français et un Compagnon de la Libération.
Sommaire |
Biographie
Jean Roger (en mai 1949, il est autorisé à porter officiellement son pseudonyme de résistant de Sainteny) étudie à Paris, aux lycées Condorcet et Janson-de-Sailly. Il intègre la banque de l’Indochine qui l’envoie en Indochine française en 1929 avant de rentrer en France en 1932 pour fonder une affaire d'assurances-conseil. En 1933, il épouse Lydie Sarraut, devenant ainsi gendre du président du Conseil Albert Sarraut. Ils ront un fils. Démobilisé en 1940, il intègre la Résistance dans le Cotentin. Chef du secteur Normandie pour le réseau de Résistance Alliance sous le pseudonyme "Dragon", il est capturé par la Gestapo, puis réussit à s'évader et devient l'un des artisans du débarquement de Normandie. Il apporte au général Patton les renseignements qui lui permettront d'investir Paris. En 1946, il est commissaire de la République pour le Tonkin et l'Annam du Nord et négocie avec Hô Chi Minh. Il est d'ailleurs à l'origine d'un accord avec le dirigeant Viet Minh pour que l'Indochine demeure dans l'Union française : accord Hô-Sainteny. Cet accord deviendra caduc après le bombardement de Haïphong ordonné par le Haut-commissaire Thierry d'Argenlieu. Dès lors, son désir de négocier devient minoritaire et son rôle secondaire. Tombé dans une embuscade, il est blessé. Après les accords de Genève de 1954, il retourne à Hanoï comme délégué du gouvernement français.
En 1955, divorcé, il épouse Claude Dulong, archiviste-paélographe, qui sera plus tard membre de l’Académie des sciences morales et politiques.
Il est commissaire général au Tourisme de 1959 à 1962. Élu député UNR-UDT en 1962 de la deuxième circonscription de la Seine (2e et 3e arrondissement de Paris), il entre au gouvernement Georges Pompidou en qualité de ministre des Anciens combattants et Victimes de guerre et est titulaire de ce portefeuille entre le 28 novembre 1962 et le 8 janvier 1966.
De 1967 à 1972, il est administrateur d'Air France. Il est également administrateur de l’Institut International d’administration publique (en 1967), fondateur et président de l’Office général de l’air (en 1969) et du Fonds français pour la nature et l’environnement (en 1970).
En 1968, il fonde l'Institut international bouddhique qui donne lieu à la création de la pagode du bois de Vincennes[1].
Le Général de Gaulle le nomme membre du Conseil constitutionnel en 1968. Il y reste jusqu'à la fin de son mandat en 1977.
Décorations
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération - décret du 22 décembre 1945
- Croix de guerre 1939-1945 (4 citations)
- Croix de guerre des TOE
- Médaille de la Résistance avec rosette
- Médaille coloniale avec agrafe "Extrême-Orient"