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Sous-direction anti-terroriste

- Wikipedia, 15/01/2012

La Sous-direction anti-terroriste (SDAT) est un service de police judiciaire français, dépendant de la Direction centrale de la police judiciaire, voué à la lutte contre le terrorisme.

Ayant porté les appellations successives de 6e Division centrale de police judiciaire (6e DCPJ) puis de Division nationale anti-terroriste (DNAT), ce service, aujourd'hui passé au rang de sous-direction de la Direction centrale de la police judiciaire, a longtemps été dirigé par Roger Marion et était installé rue des Saussaies au sein du Ministère de l'Intérieur. Depuis les années 2000, ce service d'élite a été successivement dirigée par Frédéric Veaux, aujourd'hui numéro 2 de la DCRI, puis Christian Sainte. Il a fait l'objet, dans le passé, d'un certain nombre de critiques sur ses méthodes d'enquête et d'interrogatoire, en particulier de la part de la LDH et de la FIDH, par exemple sur les dossiers liés à la Corse. Néanmoins, ce service a démantelé de nombreux groupuscules terroristes qu'il a remis entre les mains de la justice.

La SDAT, bien qu'administrativement distincte de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), est désormais établie dans les mêmes locaux que ce service de renseignement, à savoir dans un bâtiment ultra-sécurisé, inauguré en mai 2007, au 84, rue de Villiers, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine)[1] tout comme l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT).

Placée sous la direction du Commissaire Divisionnaire Éric Voulleminot[2] depuis le mois de mai 2010, son organisation repose sur une division nationale de répression du terrorisme séparatiste (DNRTS) comptant six groupes d'enquête (trois basques et trois corses), une division nationale de répression du terrorisme international (DNRTI) comptant quatre groupes d'enquête, une division de logistique opérationnelle (DLO) comprenant notamment une section de recherches et de surveillance (SRS), une brigade d'investigations financières (BIF) rattachée à l'Office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), ainsi qu'un groupe des relations internationales (GRI).

La SDAT repose en outre en province sur 20 groupes anti-terroristes (GAT) établis au sein des principaux services de la PJ (DRPJ, DIPJ, SRPJ, voire au sein de certaines antennes PJ, notamment dans le Sud de la France (ex : Toulon, Nice)).

La section anti-terroriste (SAT) fait quant à elle partie de la Brigade criminelle de la Préfecture de Police de Paris. Tout comme les trois sections de droit commun de la dite brigade, la SAT est constituée de trois groupes d'enquête, ainsi que d'un groupe d'investigations financières et d'un groupe de documentation opérationnelle.

Sommaire

Controverses

Suite à la parution du livre Place Beauvau - La face cachée de la police, l'Inspection Générale de la Police Nationale IGPN a enquêté sur des allégations de « mauvais traitements » au cours de la garde à vue de deux islamistes arrêtés en 1995 et condamnés à perpétuité pour les attentats commis à Paris ; des informations contradictoires circulent au sujet du contenu de ce rapport : l'IGPN y aurait vu, au plus, quelques violences physiques, tandis que les trois auteurs de l'ouvrage maintiennent leurs accusations de mauvais traitement des policiers sur les terroristes.

Quelques affaires

2009

  • 13 janvier 2009 : soupçons de racket pour alimenter le PKK [1]
  • 13 janvier 2009 : deux membres présumés d'ETA interpellés dans les Pyrénées-Atlantiques [2]
  • 23 février 2009 : enquête préliminaire après l'attentat au Caire dans lequel une jeune touriste française a été tuée et 25 personnes blessées [3]
  • 2 mars 2009 : un membre présumé de l'ETA interpellé mercredi dans l'Aveyron [4]
  • 6 avril 2009 : plus de 300 kg d'explosifs découverts dans une cache présumée d'ETA [5]
  • 1er mai 2009, Savoie : elle se tue en manipulant des explosifs [6]
  • 27 mai 2009 : deux Français d’origine kurde arrêtés [7]
  • 8 juin 2009 : un homme blesse un gendarme en Lozère: la piste de l'ETA privilégiée [8]
  • 15 juin 2009 : une cache d'armes et d'explosifs découverte par la police [9]
  • 29 juin 2009 : neuf arrestations et découverte d'une cache attribuée à ETA [10]
  • 3 juillet 2009 : un militant nationaliste corse poursuivi pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", "complicité de tentative de destruction de bien immobilier par l'effet d'une substance explosive" et des infractions à la législation sur les explosifs, mis en examen et placé sous mandat de dépôt [11]
  • 19 août 2009 : trois membres présumés d'ETA interpellés en Savoie [12] [13]
  • 20 septembre 2009 : le "corbeau" présumé, arrêté à Hérépian par les enquêteurs de la SDAT et qui avait adressé des lettres de menaces à des responsables politiques français, dont le président Nicolas Sarkozy, a avoué être l'auteur des courriers durant sa garde à vue [14]

2008

  • 2 avril 2008 : découverte de 30 kg d'explosif à Istres [15]
  • 21 avril 2008 : une dizaine de militants du FLNC-UC interpellés en Corse [16][17]
  • 28 mai 2008 : commando anti-radar FNAR [18][19]
  • 25 juillet 2008 : deux membres d'ETA interpellés à Dijon : [20]
  • 21 septembre 2008 : Batasuna sous surveillance [21]
  • 13 octobre 2008 : suite du démantèlement d'une cellule du FLNC-UC en Corse entrainant 6 mises en examen [22]
  • 11 novembre 2008 : arrestation d'une vingtaine de personnes à Rouen, Paris et Tarnac dans le cadre des sabotages à la SNCF, dix personnes mises en examen [23]
  • 17 novembre 2008 : arrestation en France de "Txeroki", un chef présumé de l'ETA [24][25]
  • 8 décembre 2008  : arrestation de "Gurbitz", le nouveau chef présumé de l'ETA militaire [26][27]

2007

  • En 2007, plusieurs interpellations dans le milieu basque d'ETA : [28]

2006

  • 8 décembre 2006 : les islamistes présumés en garde à vue à Paris [29]

Voir aussi

Quelques vidéos :

  • Montpellier [30]
  • Eagle Four : Roger Marion [31]
  • Marion chez Apathie : [32]
  • la SDAT : [33]

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • O. Recasens, J. Décugis, C. Labbé, Place Beauvau - La face cachée de la police, Éditions Robert Laffont, Paris, 2006, ISBN : 2-221-10384-X ; notamment le chapitre Le roi Roger.

Référence


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