Agathon Jean François Fain
- Wikipedia, 20/01/2012
Le baron Agathon Jean François Fain est un écrivain et homme politique français né à Paris le 11 janvier 1778 et mort dans la même ville le 16 septembre 1837.
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Biographie
Il débuta modestement à seize ans comme surnuméraire dans les bureaux du comité militaire de la Convention. Il fut remarqué par Barras pour son esprit méthodique et nommé, grâce à son influence, chef du bureau de la correspondance du Directoire (1796). Le secrétaire général du Directoire, Lagarde, le remarqua et le prit pour chef de cabinet. Il devint ensuite chef de division et acquit, au sein du secrétariat général, une influence prépondérante.
Sous le Consulat, Fain fut préposé à la division des Archives, rattaché à Maret, futur duc de Bassano, alors secrétaire d'État puis garde général des Archives impériales. Grâce à la protection de celui-ci, il entra en 1806 au cabinet particulier de Napoléon Ier avec le titre de secrétaire-archiviste. Attaché à la personne de l'Empereur, il l'accompagna dans toutes ses campagnes et fut créé par lui baron de l'Empire (1809) et nommé maître des requêtes au Conseil d'État (1811). Secrétaire particulier en 1813, il servit Napoléon jusqu’à l'abdication de Fontainebleau le 6 avril 1814. Napoléon appréciait sa totale discrétion et son égalité d'humeur, et récompensa largement ses services.
Le baron Fain reprit ses fonctions auprès de l'Empereur le soir même de son retour au Palais des Tuileries le 20 mars 1815. Il ne le quitta pas pendant les Cent-Jours et le suivit jusqu’à Waterloo. Adjoint au ministre secrétaire d'État du gouvernement provisoire du 6 au 8 juillet 1815, il se retira au moment de la Seconde Restauration et vécut jusqu'en 1830 dans une retraite absolue, s'occupant à la publication de ses intéressants souvenirs personnels sur Napoléon, qui sont considérés comme « d'une très grande fiabilité »[1].
À son avènement, Louis-Philippe Ier, avide de rallier à lui les notabilités de l'épopée impériale, voulut s'attacher le baron Fain. Il l'appela aux Tuileries avec le titre de « premier secrétaire du cabinet du roi des Français » et le confirma dans le grade de commandeur de la Légion d'honneur qui lui avait été conféré en 1815.
À deux reprises, il fut appelé à l'intendance générale de la liste civile, à l'occasion de nominations au gouvernement du titulaire habituel de cette fonction, le comte de Montalivet.
Le 21 juin 1834, il fut élu à la Chambre des députés par le 5e collège électoral du Loiret (Montargis)[2]. Soumis à réélection en raison de sa nomination comme intendant général de la liste civile, il obtint le renouvellement de son mandat le 25 mars 1836[3]. Il se borna, durant l'unique législature dont il fit partie, à voter constamment avec la majorité conservatrice et ministérielle. Le 3 juin 1836, il fut également nommé conseiller général du canton de Château-Renard (Loiret). Il mourut en septembre 1836 avant la fin de la session parlementaire.
Œuvres
- Manuscrit de l'an III (1794-95), contenant les premières transactions de l'Europe avec la république française et le tableau des derniers gouvernements du régime conventionnel (1828)
- Manuscrit de l'an 1812 (1827) ;
- Manuscrit de l'an 1813, contenant le précis des évènements de cette année pour servir à l'histoire de l'empereur Napoléon (1824-1825) ;
- Manuscrit de l'an 1814, contenant l'histoire des six derniers mois du régime de Napoléon (1823-1825) ;
- Manuscrit de l'an 1814, trouvé dans les voitures impériales prises à Waterloo (Paris, 1823);
- Journal des séjours de l'Empereur Napoléon, fac-similé du manuscrit de 1821, éditions LBM, Paris, 2007 (ISBN 978-2-915347-53-1).
On trouve dans tous ses écrits une vive admiration pour Napoléon.
Références
Sources
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Agathon Jean François Fain » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 (Wikisource)
- Alfred Fierro, André Palluel-Guillard et Jean Tulard, Histoire et dictionnaire du Consulat et de l'Empire, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1995 (ISBN 2-221-05858-5) [détail de l’édition]
- « Agathon Jean François Fain » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition]