Actions sur le document

Martine Monteil

- Wikipedia, 7/11/2011

Martine Monteil, née Feugas le 15 janvier 1950 à Vincennes, est une haute fonctionnaire française, secrétaire générale de la zone de défense de Paris depuis le 28 juillet 2008. Elle est la « première commissaire femme à diriger quelques unes des brigades les plus prestigieuses, les stups, la mondaine, la répression du banditisme, la "crim" surtout et, enfin, la PJ. »[1]

Sommaire

Biographie

Petite fille de policier, fille d'inspecteur divisionnaire, elle envisage de devenir professeur d'éducation physique. Puis, poussé par son père dans les études, elle entre en 1976, après une licence en droit à Assas et un diplôme de l'Institut de criminologie, à l'École nationale supérieure de la police, un an après son ouverture aux femmes. Là elle rencontre son futur mari, devenu contrôleur général, directeur adjoint de l’inspection générale des services[2]. Sortie major de sa promotion en 1978, elle est l'une des premières femmes à devenir commissaire de police. Chef de section à la 4e brigade territoriale de la police judiciaire de la Préfecture de police, on lui confie le commissariat de quartier Saint-Thomas-d’Aquin en 1979 puis celui du Bel-Air en 1981.

Entre 1982 et 1989, elle est chef de la section stupéfiants puis adjoint à la Brigade des stupéfiants et du proxénétisme. Devenu commissaire principal en 1986 puis commissaire divisionnaire en 1991, elle est nommée en 1989, à la tête de la brigade de répression du proxénétisme à Paris. En 1994, elle devient chef de la brigade de répression du banditisme de Paris, puis en 1996 chef de la brigade criminelle, première femme à occuper ces deux postes.

À ces différents postes, elle s'impose comme une femme forte, « dure, sévère, mais fédératrice, enthousiaste, fière de son métier »[2]. Surnommé « le shérif de Saint-Germain » quand elle dirige le commissariat de quartier du 7e arrondissement, elle accumule les affaires durant sa carrière. Elle démantèle le réseau de Madame Claude dans les années 1980, perquisitionne chez Françoise Sagan dans le cadre d'une affaire de trafic de stupéfiants, enquête sur l'attentat du RER B en 1996, arrête les tueurs en série Mamadou Traoré et Guy Georges, et dirige les investigations sur la mort de Lady Diana lui valant cette fois le surnom de « Mlle Maigret » par le Time[3],[4].

Elle quitte le terrain pour le poste de sous-directrice des ressources humaines et de la logistique à la Direction de la police judiciaire de Paris entre 2000 et 2002, et passe contrôleur général de la police nationale en 2001. En juillet 2002, elle est nommée directrice régionale de la police judiciaire de la Préfecture de police, avant de devenir directrice centrale de la police judiciaire le 4 novembre 2004[5]. Là encore, elle est la première femme à occuper cette fonction, qui la place no 2 de l'institution policière française, derrière le directeur général de la police nationale.

Elle a créé, pendant la campagne de l'élection présidentielle de 2007, la polémique en souhaitant, « à titre personnel » à son ministre Nicolas Sarkozy « de pouvoir faire autant pour le pays que pour la PJ », et que le « courage et l'énergie » de Nicolas Sarkozy soient demain « au service de la France [6]».

Le 28 juillet 2008, par décret en conseil des ministres, elle quitte la filière policière pour devenir, avec le rang de préfète, secrétaire générale de la zone de défense de Paris, collaborateur direct du préfet de police.

Distinctions Honorifiques

Œuvres

  • 100 ans de police judiciaire, aux éditions Michel Lafon (2007).
  • Flic, tout simplement, aux éditions Michel Lafon (2008)

Notes et références

  1. Isabelle Mandraud, « Récit poignant d'une policière », Le Monde, 14 novembre 2008, page 20.
  2. a et b Gaël Tchakaloff, « Martine Monteil. La femme au pistolet d’or », Le nouvel Économiste no1367 du 23 au 29 novembre 2006
  3. Christophe Cornevin, « Martine Monteil : confidences d'une «super flic» », Le Figaro, 25 novembre 2008
  4. Éric Pelletier et Jean-Marie Pontaut, « Les souvenirs de la "dame du 36" », L'Express, 15 octobre 2008
  5. « Martine Monteil à la tête de la PJ », Nouvelobs.com, 29 octobre 2004
  6. La directrice de la PJ vote Sarko Le Point 15 février 2007
  7. JO Légion d'Honneur

Retrouvez l'article original ici...

Vous pouvez aussi voir...