Fondation pour la Nature et l'Homme
- Wikipedia, 6/07/2011
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La Fondation pour la Nature et l'Homme (ou Fondation Ushuaïa avant janvier 1995 et Fondation Nicolas Hulot de 1995 à 2011 ) est la seule fondation française reconnue d'utilité publique dédiée à l'éducation à l'environnement. Elle a été créée en 1990 par Nicolas Hulot qui, en parcourant le globe et en prenant conscience des enjeux écologiques, est devenu peu à peu l'un des plus importants défenseurs de la sauvegarde de la nature. Elle sensibilise au respect de la nature et informe sur les gestes écocitoyens. Ses actions s'articulent autour de trois thèmes majeurs : l'eau (thème notamment porté par Fleur de Lampaul, le voilier ambassadeur des actions de la Fondation depuis 2002), la biodiversité et le changement climatique.
Par ailleurs, la Fondation pour la Nature et l'Homme soutient également de nombreux projets de terrain sélectionnés sur des critères de développement durable. Ouverts à tous, Coups de Cœur, Coups de Pouce, et Bourses récompensent près de 150 projets sélectionnés. Elle développe également un réseau d'associations partenaires œuvrant au niveau local. À l'international, la Fondation soutient des projets originaux de développement durable dans les pays en voie de développement. Présente à l'international, elle est membre de l'UICN (Union mondiale pour la nature) et a un rôle d'ONG consultative auprès du Conseil économique et social de l'ONU.
Les actions de mobilisation et de sensibilisation à la protection de l’environnement poursuivent trois objectifs :
- mobiliser et inciter les citoyens à agir au quotidien, notamment à travers sa campagne des gestes écocitoyens du Défi pour la Terre ;
- sensibiliser les décideurs politiques et économiques avec l'initiative du Pacte écologique porté par son Comité de Veille Écologique ;
- soutenir les projets et structures associatives dédiées au développement durable en France et à l'international.
En avril 2011, Nicolas Hulot se retire de la fondation pour se consacrer à son engagement politique dans la campagne présidentielle de 2012, et précise que la fondation sera amenée à changer de nom, pour des raisons juridiques et afin de garantir son autonomie[1]. Le 15 avril [2011], la Fondation change de nom et retire toute référence à son fondateur Nicolas Hulot pour se renommer Fondation pour la Nature et l'Homme conformément à ses statuts.
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Le Défi pour la Terre
Le Défi pour la Terre est une campagne de mobilisation nationale qui incite chacun, individuels et collectifs, à adopter des gestes écocitoyens au quotidien pour réduire son impact sur l'environnement. Chacun peut s'engager à relever le Défi pour la Terre en choisissant des gestes écologiquement respectueux de l'environnement. Par exemple, préférer prendre une douche rapide plutôt qu'un bain, trier ses déchets et éviter les emballages inutiles, préférez des produits respectueux de l'environnement, éteindre les appareils électriques en veille, etc.
Le Défi pour la Terre a pour but de donner des clés à tous pour agir au plus près de son quotidien. Sur le site Internet[2] mais aussi dans Le Petit Livre Vert pour la Terre[3], une centaine de gestes sont recensés et classés par lieux de vie (cuisine, jardin, bureau, école…). Illustrés par des chiffres concrets, ils représentent les bons réflexes à adopter qui permettent d'économiser de l'énergie et donc de limiter les émissions de gaz à effet de serre, responsables du changement climatique.
Un compteur sur le site Internet du Défi pour la Terre traduit en temps réel l'économie de CO2 réalisée (en tonne) en fonction du nombre d'engagés. En juin 2008, le Défi pour la Terre compte près de 830 000 engagés, ce qui représente plus de 420 000 tonnes de CO2 économisées. Sur le site Internet, de nombreux outils pédagogiques sont téléchargeables gratuitement pour agir et inciter les autres à le faire[4].
Une campagne est lancée en 2005 conjointement par la Fondation pour la Nature et l'Homme et l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME). « L'avenir de la planète est entre nos mains. Réduisons notre impact sur la Terre. Aucune action n'est dérisoire, chaque geste compte[5]. »
Le Pacte écologique
Le Pacte écologique a pour objectif de placer les enjeux écologiques et climatiques au cœur de l'action politique, il vise à :
- interpeller les candidats et les élus, au-delà des clivages politiques ;
- mobiliser les citoyens ;
- ouvrir le débat public avec des propositions concrètes.
Les dix objectifs et les cinq propositions du Pacte écologique sont présentés de manière détaillée dans l’ouvrage intitulé Pour un Pacte écologique[6]. Nicolas Hulot et le Comité de Veille Écologique y présentent les bases d'un Pacte écologique entre les Français et leur président : des objectifs politiques, un programme d'action et des propositions précises à appliquer dès le début du mandat.
Né dans le cadre de l’élection présidentielle de 2007, afin d'inciter les candidats à placer les enjeux écologiques et climatiques au cœur de l'action publique, le Pacte écologique a obtenu plus 730 000 signatures de Français, signifiant ainsi clairement aux candidats leur volonté de mettre l'écologie au cœur du débat. Jamais une telle mobilisation citoyenne autour de l'écologie n'a existé en France. Cinq des douze candidats à l'élection présidentielle, dont les deux qui sont restés présents au deuxième tour, ont signé le Pacte écologique et se sont engagés sur des mesures à la hauteur des enjeux écologiques et climatiques.
Au lendemain de la présidentielle, la Fondation pour la Nature et l'Homme et les experts de son Comité de Veille Ecologique[7] rappellent qu'ils veilleront à ce que les promesses se traduisent en actes concrets notamment pendant le Grenelle de l'environnement. Pour assurer une cohérence entre l'exécutif et le législatif et assurer la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre du Pacte écologique, il est indispensable que les députés, qui auront à proposer et voter les lois, partagent la volonté de faire de l'écologie une priorité, au-delà des clivages politiques. Dans cet esprit, la Fondation Nicolas Hulot propose à tous les candidats à l'Assemblée nationale, de manifester leur volonté d'agir dans le sens de la mutation écologique et de s'y engager, en signant Le Pacte Ecologique Législatif. En janvier 2008, 345 députés et 52 sénateurs ont signé le Pacte écologique.
La mobilisation s’est poursuivie pour les élections municipales de mars 2008 afin de placer l'écologie au cœur de l'action locale. La Fondation propose pour tous un guide de l'éco-électeur[8]. Au regard de sept enjeux écologiques majeurs d'une commune, ce guide permet de prendre conscience des défis à relever, de connaître les leviers d'action du maire, de découvrir des « bonnes » pratiques et de mobiliser les candidat(e)s aux élections municipales tout en s'impliquant dans la vie locale.
Controverses
En 2007, la fondation supprime les forums ouverts au public sur son site, affirmant leur préférer une fonctionnalité plus moderne : les réseaux sociaux tels que Facebook. Problème : les messages exprimés sur un réseau social, réservés aux inscrits au réseau et au groupe, ne sont pas indexés par les moteurs de recherche, et ces groupes ou leurs forums internes ne disposent pas de toutes les fonctionnalités d'un forum internet (avis de réponses aux messages par email, indexation et recherche interne de messages, etc.).
Un rapport parlementaire du 2 février 2011 épingle la Fondation pour la Nature et l'Homme pour ses liens avec les industriels de l'énergie, du BTP ou de la chimie tels qu'EDF, Bouygues (qui possède TF1 et construit des centrales nucléaires) ou Rhône Poulenc : des représentants d'EDF, de L'Oréal et de TF1 siègent au conseil d'administration de la fondation et tous participent au financement. En 2009, la fondation a récolté plus de 3,4 millions d'euros de dons (environ 67% de ses ressources) auprès de ses sponsors, lesquels, en échange, peuvent participer à la gouvernance de la fondation (vote du budget, programme d'action). « EDF est une entreprise de pointe dans le secteur nucléaire. Quant à L'Oréal, elle est classée parmi les groupes de cosmétiques dont les produits font l'objet de tests sur les animaux, au grand désarroi des opposants à la vivisection. Dès lors, comment interpréter, par exemple, la position très mesurée de Nicolas Hulot sur l'énergie nucléaire ? Quel poids donner à sa parole sur les activités principales de ses deux administrateurs ? » écrivent les députés, dont le rapport connaît un écho dans la presse[9].
De son côté, Nicolas Hulot déclare en mars 2011, à la suite de l'accident nucléaire de Fukushima, être pour l'organisation d'un référendum sur le nucléaire[10], puis avoir "la conviction" que la France doit "sortir du nucléaire"[11].
Références
- ↑ Site internet de la Fondation Nicolas-Hulot, message vidéo de Nicolas Hulot, 13 avril 2011.
- ↑ defipourlaterre.org
- ↑ Le Petit Livre Vert pour la Terre
- ↑ de Outils pédagogiques du défi pour la Terre
- ↑ Michèle Pappalardo, Présidente de l'ADEME et Nicolas Hulot, Président de la Fondation Nicolas Hulot
- ↑ Pour un Pacte écologique, publié aux éditions Calmann-Levy (novembre 2007)
- ↑ Comité de Veille Ecologique
- ↑ Le guide de l'éco-électeur
- ↑ http://www.lefigaro.fr/politique/2011/02/17/01002-20110217ARTFIG00686-la-fondation-nicolas-hulot-sous-le-feu-des-critiques.php
- ↑ http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/61599/date/2011-03-14/article/nicolas-hulot-le-nucleaire-doit-faire-lobjet-dun-referendum/
- ↑ http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20110317.AFP6001/hulot-appelle-a-sortir-du-nucleaire-avant-peut-etre-d-entrer-en-campagne.html
Voir aussi
Liens externes
- Site de la Fondation pour la Nature et l'Homme
- Le site du Défi pour la Terre
- Le site du Pacte écologique
- Suivre l'actualité du Grenelle de l'environnement.
- Rapport parlementaire sur les modes de financement et de gouvernance des associations de protection de la nature et de l’environnement du 2 février 2011