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Puy de Dôme

- Wikipedia, 14/01/2012

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Puy de Dôme
Le puy de Dôme depuis le sommet du puy de Côme
Le puy de Dôme depuis le sommet du puy de Côme
Géographie
Altitude 1 465 m
Massif Chaîne des Puys
(Massif central)
Coordonnées 45° 46′ 20″ Nord
       2° 57′ 57″ Est
/ 45.7723, 2.9658
45° 46′ 20″ N 2° 57′ 57″ E / 45.7723, 2.9658
Administration
Pays Drapeau de France France
Région Auvergne
Département Puy-de-Dôme
Géologie
Type Volcan gris
Activité Endormi
Dernière éruption env. 4040 av. J.-C.
Code [1] 0100-02-
Observatoire Aucun

Géolocalisation sur la carte : Puy de Dôme

(Voir situation sur carte : Puy de Dôme)
Puy de Dôme

Géolocalisation sur la carte : France

(Voir situation sur carte : France)
Puy de Dôme

Le puy de Dôme est un volcan en sommeil de la chaîne des Puys, dans le Massif central. Il se trouve à une quinzaine de kilomètres de Clermont-Ferrand et a donné son nom au département du Puy-de-Dôme. La chaîne des Puys est devenue un site classé en 2000. Le puy de Dôme fait quant à lui partie du réseau des Grands Sites de France et a reçu, début 2008, le label Grand Site de France.

Sommaire

Géographie

Localisation

Le puy de Dôme est situé à 15 km à l'ouest de Clermont-Ferrand.

Du haut du Puy de Dôme, par temps clair, on a une vue générale sur le parc naturel régional des volcans d'Auvergne avec toute la chaîne des Puys, les monts Dore, les monts du Cantal. On peut apercevoir à l'est toute l'agglomération de Clermont-Ferrand et plus loin les monts du Forez, et, par temps extrêmement clair, le sommet du mont Blanc, point culminant des Alpes. On a également un panorama à l'ouest sur le Limousin, les Combrailles et le plateau de Millevaches.

Topographie

Le puy de Dôme, comme tous les volcans de la chaîne des Puys, repose sur un plateau granitique (socle cristallin) situé à un peu moins de 1 000 mètres d'altitude. Il s'agit d'un ancien dôme de lave de forme grossièrement tronconique. Haut de 550 mètres et large de deux kilomètres à la base, son sommet culmine à une altitude de 1 465 mètres d'altitude[1].

La masse du volcan est estimée à 1 200 000 tonnes pour un volume d'un million de mètres cubes[réf. nécessaire].

Faune et flore

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Climat

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Géologie

Panorama de la chaîne des Puys

Pétrographie

Ce puy est majoritairement constitué de domite, un trachyte sub-alcalin.

Pétrologie

Le puy de Dôme est un volcan monogénique (un seul épisode éruptif) explosif de type péléen en sommeil depuis environ 12 000 ans. Il est constitué de deux blocs de trachyte emboités, fruits de deux éruptions successives espacées de quelques centaines d'années.

Au sud-ouest, à côté du col de Ceyssat, l'éruption du cratère du puy Kilian, dont le dôme a été décapité lors d'explosions il y a 8 500 ans, a recouvert le puy de Dôme de projections et dévasté la forêt sur 25 km2[réf. nécessaire].

Histoire

Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (août 2011).
Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ». (Modifier l'article)

Antiquité

Le temple de Mercure au sommet du Puy de Dôme
Temple de Mercure

Les Gallo-Romains ont installé à son sommet un temple dédié à Mercure Dumias, installé au Ier ou au IIe siècle sur l'emplacement d'un ancien temple gaulois[réf. nécessaire] ,et dont le rayonnement dépassait de loin les limites du territoire arverne. Il fut abandonné vers le IIIe ou IVe siècle et a été redécouvert en 1873 lors de la construction d'un observatoire atmosphérique. Selon Pline l'Ancien, ce temple était orné d'une statue monumentale du Dieu Mercure, œuvre du sculpteur grec Zénodore vers -60, mais il n'y a actuellement aucune preuve de son existence.

Période moderne

Le 19 septembre 1648, Blaise Pascal fit réaliser par son beau-frère Perier l'expérience dite du puy de Dôme, pour démontrer que le phénomène connu à l'époque sous le nom de « suspension des liqueurs » n'était pas dû au principe aristotélicien de « l'horreur du vide » mais au contraire à l'existence d'une pesanteur de l'air, la pression atmosphérique. La baisse de la pression mesurée sur un baromètre à mercure entre Clermont-Ferrand et le sommet du puy permit de valider cette hypothèse[2].

Période contemporaine

Laboratoire et antenne
Laboratoire et pylône de TDF

En 1862, une éruption artificielle devait saluer la venue de Napoléon III et de l'Impératrice : 600 fagots, 20 chars de bois, une tonne de résine et d'huile. Mais le résultat ne fut qu'une grosse fumée.

Le premier laboratoire permanent de météorologie de montagne

Le 22 juillet 1876, Émile Alluard fonde, au sommet du puy de Dôme, le premier laboratoire permanent de météorologie de montagne. Il existe toujours une station d'étude météorologique dépendant de l'université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand.

Un chemin de fer à rail central

En 1906 fut entrepris la construction d'un chemin de fer à rail central qui reliait la place Lamartine de Clermont-Ferrand (altitude 390 mètres) à une plateforme artificielle proche du sommet à 1 414 mètres. La ligne avait une longueur de 14,7 km et ce chemin de fer circula de 1907 à 1926 avec un coût d'exploitation toujours resté déficitaire.

Le prix Michelin

Il a été créé par les frères Édouard et André Michelin le 6 mars 1908 et récompensa d'une somme de 100 000 francs or le premier pilote qui en partant de Paris poserait son avion sur le sommet du puy de Dôme. Le 7 mars 1911, Eugène Renaux accompagné d'Albert Senoucque remporte le prix. Une stèle érigée en 1923 commémore cet exploit. À l'époque, une telle distance n'avait jamais été parcourue en avion. Cette tentative victorieuse faisait suite à celle de Charles Weymann qui se posa à Volvic le 7 septembre 1910 et à celles des frères Morane qui s'écrasèrent à Boissy-Saint-Léger le 5 octobre 1910. Toute l'histoire du prix Michelin est retracée à "l'Aventure Michelin", nouvel espace patrimonial de la marque ouvert depuis janvier 2009 à Clermont-Ferrand.

La route automobile

Nouveaux aménagements des sentiers de la partie sommitale du puy de Dôme.

La route à péage qui mène au sommet est inaugurée le 12 juillet 1926. Cette route est désormais définitivement fermée au trafic. En 2012, l'accès routier n'existera plus, seule subsistera une voie de secours[3].

Le pylône TDF

En 1956, un pylône TDF, haut de 73 mètres, a été installé. Destiné à supporter les antennes de diffusion des programmes audiovisuels, il est devenu aujourd'hui un symbole de ce volcan et permet de le reconnaître de très loin.

Animation

Une éruption avec coulée de lave fut reconstituée en 2002 lors du spectacle d'inauguration de Vulcania offert par la région Auvergne. Le spectacle était visible depuis la plaine de Laschamps.

Voie ferrée à crémaillère

La voie ferrée en 2011

En 2006, une étude a été lancée afin d'étudier la possibilité de réinstaller un funiculaire pour monter au sommet du puy de Dôme. Le 28 janvier 2008, le Conseil général du Puy-de-Dôme a voté la réalisation d'un chemin de fer à crémaillère.

La construction des infrastructures a été attribuée à SNC-Lavalin (Canada) et celle des automotrices à Stadler Rail[4] (Suisse). Les automotrices sont une extrapolation de celles en service à Montserrat (Espagne)[5]. La tension de ligne de contact sera du 1,5 kV continue. L'inauguration est prévue pour juin 2012. L'exploitation a été attribuée à SNC-Lavalin.

Cet accès par voie ferrée sera l'accès unique au sommet en 2012, bien que subsistera une voie routière de secours[3].

Cyclisme

Profil

Le puy de Dôme sous la neige

L'ascension du puy de Dôme à vélo est réservée aux cyclistes les plus entraînés. Elle a trois variantes : on peut prendre le départ de Clermont-Ferrand par la route D 941 et D 942, de Chamalières par la route D 68, et enfin au départ du col de Ceyssat (1 078 m). La route n'est accessible aux vélos que certains jours, le mercredi et le dimanche de 7 à 9 heures du matin descente comprise, du 1er mai au 30 septembre. De plus, l'arrivée du Chemin de fer à crémaillère du puy de Dôme prévue pour 2012[6] rend l'activité cyclotouriste incertaine.

Depuis Chamalières par la D 68, on a environ 13,5 km à 8 % de moyenne à grimper. Entre Chamalières et Royat, on trouve un faux-plat d'environ 1 km. La difficulté est progressive et elle se corse après le rond-point de la place Allard. La pente est particulièrement raide après le rond-point des pépinières à la sortie de Royat. Jusqu'à Royat, le décor était urbain car elle fait partie de l'agglomération de Clermont-Ferrand mais désormais jusqu'à Fontanas au km 6, on est dans une atmosphère de forêt et de prairie ; on passe devant l'Arboretum de Royat et la route suit un petit ruisseau. La pente reste difficile avec quelques virages mais toutefois moins raide qu'à la sortie de Royat. Les 2,5 km qui suivent Fontanas en passant par le carrefour après la Font-de-l'Arbre permettent de souffler un peu avec une route plus plate d'autant qu'il y a des fontaines pour les cyclistes qui désireraient boire ou remplir des bidons à la Font-de-l'Arbre. Mais le plus dur est à venir. 500 mètres avant le péage, un premier « coup de cul » annonce les difficultés. Car à partir du péage, il reste 4,11 km à environ 12 % de moyenne avec parfois des passages à 14 % jusqu'au sommet. La montée s'effectue sur une route en « escargot », sans répit, au début dans la forêt mais le paysage se découvre à l'approche du sommet. On arrive alors à la plate-forme à côté du restaurant à 1 415 m d'altitude. L'antenne sommitale est à 1 465 m d'altitude.

Depuis Clermont-Ferrand par les D 941 et 942, il y a environ 14 km à 7,2 % de moyenne. Quelques kilomètres après le départ, on a un belvédère sur l'agglomération clermontoise après les Hauts de Chamalières. De ce point jusqu'au hameau de La Baraque au km 6,5, l'ascension est difficile, certains passages sont à 10 %. Peu avant la Baraque, on laisse sur la droite un monument dédié à la Résistance. On passe aussi par le carrefour proche de la Font-de-l'Arbre. Mais entamer l'ascension par la D 941 est à déconseiller car la route est très empruntée par les automobilistes, ce qui ne rend pas l'effort agréable.

On peut aussi démarrer du col de Ceyssat (1 078 m) pour une longueur de 7,5 km environ (1 078 m), par 3 km de descente préalablement.

Quelle que soit la route empruntée, il y a de toute façon 4,11 km à 12 % pour le final. Bref, les petits braquets sont obligatoires, il faut au minimum un 30*25 pour un cyclotouriste.

Le Tour de France

Le puy de Dôme a accueilli plusieurs étapes du Tour de France. La première arrivée eut lieu en 1952 avec la victoire indiscutable de Fausto Coppi. En 1959, c'est Federico Bahamontes qui s'imposa en contre-la-montre en devançant Charly Gaul de 1 min 26 s. L'année la plus mémorable restera sans doute 1964 avec le mano a mano opposant Jacques Anquetil et Raymond Poulidor. Julio Jimenez remporta l'étape mais le fait marquant fut surtout qu'Anquetil craqua dans le dernier kilomètre et Poulidor revint à 14 secondes au classement général. En 1967, Felice Gimondi s'imposa lui aussi au sommet. Luis Ocana y réalisa un doublé en 1971 et 1973, reprenant même 15 secondes à Eddy Merckx en 1971 même s'il dut abandonner suite à sa chute quelques jours plus tard. Lucien Van Impe gagna à son tour l'étape en 1975 mais l'événement marquant fut le coup de poing au foie donné par un spectateur à Eddy Merckx. Ce fut au tour de Joop Zoetemelk d'effectuer un doublé en 1976 et en 1978 contre-la-montre. Un nouveau contre-la-montre individuel en 1983 fut remporté par Angel Arroyo. En 1986, Erich Maechler s'imposa en échappée. Des coureurs moins connus comme Pierre Matignon en 1969 ou Johnny Weltz en 1988 ont aussi remporté l'étape du Puy de Dôme. Le Tour n'est plus arrivé au puy de Dôme depuis 1988 en raison d'un différend financier entre les organisateurs de l'épreuve et les propriétaires du volcan et, selon la société du Tour de France et selon les élus locaux, le Tour ne pourra plus y arriver compte tenu de l'étroitesse de la route et de la construction du train à crémaillère[7].

Tourisme

Parapentistes sur le puy de Dôme

Le puy de Dôme est un des lieux les plus visités d'Auvergne avec près d'un demi-million de visiteurs par an. C'est notamment un lieu de décollage pour de nombreux adeptes du parapente et du deltaplane.

Il est possible de grimper le puy de Dôme à pied par des sentiers de randonnée : d'une part un large chemin pédestre, dit le sentier des muletiers, partant du col de Ceyssat (1 078 m) et conduisant par une succession de lacets au temple de Mercure (1 450 m). Ce sentier fait 2 km pour un dénivelé de 387 mètres soit une moyenne de 19,35 % de pente. Il est donc court mais difficile.

D'autre part, l'accès pédestre nord par le GR4, qui commence à partir du péage à partir du sentier à droite. Peu de temps après, il faut suivre un sentier à gauche qui monte jusqu'à la fontaine du Traversin à 1125 mètres d'altitude, qui est une sorte de carrefour allant à la fois vers le puy de Dôme, le puy Pariou et le puy de Côme. En prenant le sentier du puy de Dôme, d'une longueur de 2 km, on trouve rapidement des marches et pontons de bois installés qui permettent de rejoindre la route (à suivre sur 200 mètres jusqu'au sommet) qui finira de vous amener vers le sommet.

Encore, une route à péage de 4 km à 12 % s'enroule autour du puy et permet de monter en voiture (ou en bus en été afin de limiter le trafic et de préserver l'environnement).

Le puy de Dôme avec les deux flèches de la cathédrale de Clermont-Ferrand

Notes et références

  1. Maurice Krafft et François-Dominique de Larouzière, Guide des volcans d'Europe et des Canaries, Paris, 1991, 455 p. (ISBN 2-603-00813-7), p. 78-86 
  2. Pascal, Récit de la grande expérience de l’équilibre des liqueurs, 1648 
  3. a et b Train à crémaillère du Puy de Dôme : Panoramique des Dômes - La voie
  4. Image de synthèse
  5. Réf. Stadlerrail
  6. Construction d'une voie ferrée à crémaillère pour rejoindre le sommet du puy de Dôme - La Montagne - Julien Dodon - 10 MARS 2010
  7. Le Tour de France ne grimpera plus jamais le Puy de Dôme, consulté le 29 septembre 2010.

Annexes

Bibliographie

  • Cédric Gourin, Le puy de Dôme, petite histoire d'un volcan, Éditions Alan Sutton, décembre 2008.
  • Claude Miramand, Tchouf-Tchouf, le petit train du puy de Dôme, Éditions Créer, mars 2004.

Articles connexes

Liens externes

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