Cyclone Gamède
- Wikipedia, 30/12/2011
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Gamède |
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Apparition | 19 février 2007 | |||||||
Dissipation | 6 mars 2007 | |||||||
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Catégorie maximale | Cyclone Tropical Intense (Catégorie 4) | |||||||
Pression minimale | 935 hpa hPa | |||||||
Vent maximal | 235 Km/h | |||||||
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Dommages confirmés | Destruction d'un Pont de plus de 500m, destruction de routes, crues des rivières et ravines, dommages sèrieux aux habitations selon l'emplacement. (Île de La Réunion) | |||||||
Morts confirmés | 2 (Île de La Réunion) | |||||||
Blessés confirmés | 90 (Île de La Réunion) | |||||||
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Zones touchées |
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Saison cyclonique 2006-2007 dans le sud-ouest de l'océan Indien |
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Gamède est un cyclone tropical qui fut en activité dans le sud-ouest de l'océan Indien à la fin du mois de février 2007. Il fut le plus destructeur des quatre années précédentes pour les Mascareignes.
Sommaire |
À la Réunion
Le 23 février 2007
La vigilance cyclonique est déclenchée le vendredi 23 février 2007 à 11h00 heure locale. Le système génère d'ores et déjà des vents forts dans certains secteurs de ce département d'outre-mer et une forte houle autour de ses côtes[1].
Quelques heures plus tard, en début de soirée, le préfet Pierre-Henry Maccioni décide du passage à l'alerte orange le lendemain à 8h00 du matin. La décision est prise compte tenu du rapprochement du cyclone, qui se situe alors à 650 kilomètres au nord-est de la Réunion et se déplace vers l'ouest sud-ouest à 24 kilomètres par heure. À ce stade, on estime que Gamède passera au plus près de l'île dans la nuit de samedi à dimanche et à une distance d'environ 250 kilomètres. On pense qu'il sera alors classifié comme étant un cyclone tropical intense[2].
D'ici là, un renforcement des vents est attendu au cours de la nuit : 100 km/h en rafales sur le littoral et 120 à 140 km/h dans les Hauts. Quelques pluies doivent arriver par l'est puis de fortes précipitations doivent leur succéder durant le milieu de la journée de samedi[2].
En attendant, une forte houle continue d'accompagner le phénomène. Les creux sont de 1 à 2 mètres et on s'attend à ce que cette amplitude s'accentue pour atteindre 5 mètres dans la journée de dimanche[2].
Le 24 février 2007
Le samedi 24 février, à midi, le Préfet tient une réunion avec les principaux services de l'État concernés par le cyclone. Il constate leur disponibilité et note qu'aucun dégât important aux personnes et aux biens n'a été recensé jusque là. Néanmoins, plusieurs coupures d'électricité sont signalées[3].
On observe alors des vents forts avec des rafales d'environ 100 kilomètres par heure sur les côtes et de 130 à 150 kilomètres par heure dans les hauteurs. Une forte houle affecte la route du Littoral. L'anticipation d'un passage de l'œil à 250 kilomètres des côtes est maintenue[3].
Un arrêté portant interdiction exceptionnelle de la circulation piétonne en bord de mer dans l'arrondissement Nord est pris quelques heures plus tard. Il prend effet à compter de 18h00 sur la bande littorale du domaine public maritime, les plages et les zones à proximité immédiate des rivières et des canaux des communes de Saint-Denis, Sainte-Marie et Sainte-Suzanne[4].
Peu après 19h00, le même jour, il est décidé de passer à l'alerte rouge à 21h00. Des vents cycloniques de 200 kilomètres par heure sont attendus alors que l'on estime que le cyclone devrait finalement passer à moins de 200 kilomètres des côtes[5].
Dans la nuit, les précipitations atteignent 341 millimètres à la Plaine des Cafres, 425 millimètres à Salazie et 1 065 millimètres au Piton de la Fournaise. On mesure par ailleurs une houle de 4,5 à 8,5 mètres de haut. Enfin, le vent souffle à près de 130 kilomètres par heure (126 en pointe) à (Saint-Pierre, 140 à Gillot, 167 au Pas de Bellecombe et 205 au Colorado[6]. Enfin les pressions minimales relevées lors du passage du système sont infèrieures à 990 millibars au Nord et au Sud de l'île, ce qui reflète l'extension du système, en particulier, l'extension des vents forts, soufflant force 9 Beaufort à plus de 200 kilomètres du centre de Gamède.
Le 25 février 2007
La journée est marquée par l'effondrement d'un grand pont sur la Rivière Saint-Étienne. L'événement survient aux alentours de 7h30 peu de temps après que l'ouvrage a été emprunté par des véhicules de secours et alors que les conditions météorologiques ne sont pas exceptionnellement graves. Les premières constatations faites dans la journée indiquent que c'est le poids de la crue sur l'une des piles qui a entraîné la destruction de l'ouvrage. Celui-ci était jusqu'alors emprunté par la route nationale 1, le principal axe de communication du Sud avec l'Ouest et le Nord de l'île. A priori, le trafic entre Saint-Louis et Saint-Pierre ne pourra pas être reporté sur le pont parallèle situé en amont. Habituellement dévolu au trafic dans le sens inverse, celui-ci serait également fragilisé[7].
À 9h00, la Préfecture estime que le cyclone est passé au plus près de la Réunion 2h30 plus tôt, et à environ 200 kilomètres des côtes. Elle constate par ailleurs qu'il s'éloigne vers l'ouest mais estime que sa trajectoire pourrait s'incliner vers le sud dans la deuxième moitié de la matinée. Elle note aussi que le système est en légère perte d'intensité mais que la force des vents reste importante avec des rafales de 120 kilomètres par heure au nord-ouest de l'île et dans les plaines. Les services de l'État annoncent de nouvelles pluies torrentielles dans les Hauts[6].
À ce stade, on déplore un blessé grave et huit blessés légers. 180 personnes sont hébergées dans les centres communaux. 40 000 foyers sont privés d'électricité, 15 000 du téléphone fixe et plusieurs milliers n'ont plus d'eau courante. 23,8 % des relais de téléphonie mobile sont détériorés, Orange étant plus lésé que SFR. De fait, seize radiers sont submergés, une zone est inondée et quatre glissements de terrain ont été enregistrés[6].