Martin Dumollard
- Wikipedia, 15/01/2012
Martin Dumollard | |
Martin Dumollard et Marie-Anne Martinet en 1861
Illustration issue de Causes célèbres de tous les peuples, Armand Fouquier, 1864 |
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Surnom | L'assassin des bonnes |
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Naissance | 21 avril 1810[1] Tramoyes, Ain[1] |
Décès | 8 mars 1862 (à 51 ans) Montluel, Ain |
Nationalité | Française |
Profession | Cultivateur |
Autres activités | Tueur en série |
Famille | Marie-Anne Martinet (épouse) |
Compléments | |
Guillotiné le 8 mars 1862 |
Martin Dumollard est un cultivateur, né le 21 avril 1810 à Tramoyes dans le département de l'Ain, et mort guillotiné, le 8 mars 1862 à Montluel également dans l'Ain.
Il est connu pour avoir commis de nombreux assassinats dans les département de l'Ain et du Rhône, dans les années 1850 et 1860.
Sommaire |
Biographie
Enfance et jeunesse
Suite à l'arrivée des armées Austro-Hongroises dans l'Ain en 1814, le père de Martin Dumollard, Pierre Dumollard[Note 1] prend la fuite avec sa famille jusqu'à Padoue en Italie; sans doute, cherche-t-il alors à éviter d'éventuels témoins de méfaits perpétrés en Hongrie, son pays d'origine, quelques années auparavant. Dans la ville de Padoue, il sera néanmoins reconnu par des soldats hongrois, et immédiatement pris à partie et finalement tué par écartèlement devant les yeux de Martin Dumollard, âgé de 4 ans et de ceux de sa mère, Marie-Josephte Rey[1].
Martin Dumollard commence à travailler à l'âge de huit ans, comme berger. Travaillant ensuite comme domestique pour différents maîtres dans l'Ain, il rencontre Marie-Anne Martinet, avec laquelle il se marie le 29 juin 1840[2].
Les jeunes époux s'établissent dans le village de Le Montellier[2], dans la région de la Côtière.
Crimes
Se faisant passer pour un employé de maître, il engageait de jeunes femmes sous prétexte de les faire employer comme bonnes auprès de ses supposés maîtres. En confiance, nombre de ces jeunes filles devinrent ses victimes.
Ce n'est qu'en 1861 qu'une jeune femme Marie Pichon[3] échappe de justesse à Martin Dumollard, non sans avoir réussi à voir son visage. Elle sera le témoin clé qui permettra l'arrestation de Dumollard.
Arrestation
Suite à l'agression de Marie Pichon, une enquête de voisinage effectué par le juge Genod orienta l'enquête vers Martin Dumollard[4]. Le 2 juin 1861[4], Martin Dumollard, surnommé Raymond par les villageois, est arrêté à Dagneux.
Le lendemain, le 3 juin 1861[4], une première confrontation a lieu entre Marie Pichon et Martin Dumollard, qu'elle reconnait immédiatement.
L'enquête permit d'identifier que l'objectif des assassinats était le vol; une multitude de vêtements féminins appartenant aux victimes furent retrouvés dans le logement de Dumollard[4]. Elle permit également de retrouver un certain nombre de corps de victimes, grâce aux indications de Dumollard, en particulier au bois de Montmain à Dagneux et au bois des Communes à Pizay[5].
Procès et exécution
Dumollard fut condamné à mort et fut exécuté sur la place publique de Montluel (actuelle place Colbert), le 8 mars 1862. Sa femme fut condamnée à 20 ans de travaux forcés.
Hommage aux victimes
Une croix fut érigée à la mémoire des victimes de Dumollard. Elle était située dans un bois non loin de la rue du Mollard à Dagneux. Elle a aujourd'hui disparu. La rue du Mollard, homonyme de Dumollard était ainsi nommée bien avant que Martin Dumollard s'y installe ; cette concordance n'est que pur hasard.
Références artistiques
- Victor Hugo fait une référence explicite à Martin Dumollard, dans le Tome I de son roman Les Misérables[6] :
« Cinq ans, dira-t-on, c’est invraisemblable. Hélas, c’est vrai. La souffrance sociale commence à tout âge. N’avons-nous pas vu, récemment, le procès d’un nommé Dumolard, orphelin devenu bandit, qui, dès l’âge de cinq ans, disent les documents officiels, étant seul au monde travaillait pour vivre, et volait. »
— Victor Hugo, Les Misérables, Tome I : Fantine[6]
- Martin Dumollard a fait l'objet d'une bande dessinée publiée dans Le crime ne paie pas du quotidien France-Soir.
Bibliographie
- Dumollard, L'assassin des bonnes, Rémi Cuisinier (2008), éd. La Taillanderie, (ISBN 2-876293-89-7)
Notes et références
Notes
Références
- ↑ a, b et c Dumollard, L'assassin des bonnes, Rémi Cuisinier (2008), éd. La Taillanderie, (ISBN 2-876293-89-7), p68-69.
- ↑ a et b Dumollard, L'assassin des bonnes, Rémi Cuisinier (2008), éd. La Taillanderie, (ISBN 2-876293-89-7), p70.
- ↑ Dumollard, L'assassin des bonnes, Rémi Cuisinier (2008), éd. La Taillanderie, (ISBN 2-876293-89-7), p37.
- ↑ a, b, c et d Dumollard, L'assassin des bonnes, Rémi Cuisinier (2008), éd. La Taillanderie, (ISBN 2-876293-89-7), p43-44.
- ↑ Dumollard, L'assassin des bonnes, Rémi Cuisinier (2008), éd. La Taillanderie, (ISBN 2-876293-89-7), p55-58.
- ↑ a et b Les Misérables - Tome I - Fantine sur http://www.scribd.com, 1862. Consulté le 17 janvier 2011.
Voir aussi
Articles connexes
- les communes de l'Ain de Dagneux et Montluel
- son épouse et complice, Marie-Anne Martinet
- Tueurs en série