Claude-Nicolas Leclerc
- Wikipedia, 30/12/2011
Claude-Nicolas Leclerc est né et a été baptisé le 25 juillet 1738, à Ville-Dieu-en-Beauce, (de nos jours Villedieu-le-Château), au manoir de Pont-Bodin. Il meurt à l'âge de 71 ans, le 22 novembre 1808, à Villedieu, de goutte remontée au cœur. Il est enterré dans la chapelle Saint-Laurent qui a été achetée comme bien national par son frère Joseph Louis Leclerc.
Avocat au Parlement de Paris, Juge de paix, Député suppléant à l'Assemblée nationale législative (Première République), Accusateur Public, Député à la Convention montagnarde, à la Convention girondine, Secrétaire de la Convention, Député au Conseil du Conseil des Cinq-Cents, puis Secrétaire du Conseil des Cinq-Cents.
Ses origines
Claude-Nicolas Leclerc est le fils de Nicolas Le Clerc (1705-1769) et Renée Rivière (1711-1795) et le descendant du frère de Jean Le Clerc, Alexandre Le Clerc, membre de la famille Le Clerc, ambassadeur anobli par le duc de Lorraine et musicien de la cour. La baronne Ruau du Tronchot confie à son père la charge vacante de fermier général de la baronnie de Ville Dieu, en 1735. Il a 30 ans. Cette place est très lucrative dans le temps, comme l'écrira l'abbé Brisset, auteur d'une monographie des Leclerc à Villedieu pendant la Révolution Française. Suffisamment riches en tous les cas pour que le couple demande à Jean-Baptiste Greuze de faire leurs portraits et paie des études et des charges à ses enfants. À sa mort il est toujours Fermier général des dîmes de la paroisse de Villedieu et régisseur du château et des terres de La Ribochière, appartenant du marquis de Querhoent (1710-1788)[1].
Néanmoins même si Nicolas Le Clerc achète une partie des terres et de belles demeures tout autour de Ville-Dieu, il n'est qu'un employé dans les plus bas degrés des services, comme l'écrit l'abbé Brisset et il remarque qu'il est sans instruction, mais d’une grande intelligence, d’une prodigieuse activité, très soigneux de l’intérêt de ses maîtres. La famille de Nicolas Le Clerc a été noble[2].
Claude-Nicolas Leclerc est l’aîné de cinq enfants. À six ans il est qualifié d'étudiant et parrain avec une noble demoiselle Anne-Renée Ygnard de La Courbonnière. À huit ans il a commencé à être estudiant en latin. Lui et ses frères ont un précepteur[3]. Les trois fils de Nicolas Le Clerc grandissent vite, ils font d'excellentes études au collège d'Oratoriens de Vendôme[4], mais le père se rend compte que les deux aînés ont un caractère très colérique et orgueilleux. Très jeunes, ils contestent l’ordre établi[5].
Nicolas Le Clerc peut payer de longues études à ses enfants et une charge à son cadet, car il est de plus en plus riche. D’ailleurs, même, Moreau, un notaire, qui finira maire de Ville Dieu sous la Restauration et qui écrira sur la famille Le Clerc des propos plus que partiaux ne peut que l’admettre : Messire Le Clerc, né sous la plus heureuse étoile en avançant en âge, avait la satisfaction de voir grossir sa fortune. Il se livra à des spéculations sur les grains qui lui furent avantageuses. Nicolas, certes marchand, est aussi trésorier du roi et ses enfants sont portés lors des baptêmes par des membres de l’aristocratie tourangelle.
Un homme de loi
Claude-Nicolas Leclerc n'est pas pressé de terminer ses études. Il multiplie les aventures amoureuses principalement avec des filles du peuple. En 1764, il est nommé avocat au Parlement de Paris. L’âge moyen d'inscription est de 19 ans, mais il en a 26. Claude Nicolas Le Clerc appartient au banc 5 du Palais de Justice, comme l’indique la liste des 540 hommes qui figurent dans le Tableau des Avocats au Parlement de Paris de l'année 1770[6].
Le 14 juillet 1789, il a déjà cinquante ans, lui et ses deux frères acclament la Révolution avec des transports de joie. En novembre 1790, Claude Nicolas revient à Villedieu pour préparer son élection. Il est élu dans un premier temps juge de paix du canton à Ville Dieu. Les juges de paix doivent, plutôt qu'appliquer le droit, accommoder les plaideurs et trancher en fait ou en équité : ce sont avant tout des conciliateurs.
Peu de temps après, sa prise de fonctions dans le Vendômois, en 1790, Le Clerc devient juge de paix à Blois, où l’opposition à la Révolution progresse. Le 1er septembre 1791 Claude Nicolas est élu député suppléant du Loir-et-Cher à l'Assemblée législative. Mais il va rarement à Paris, pour remplacer ses collègues.
Dans le même temps, il est aussi élu accusateur public auprès le tribunal de Blois, puis auprès de celui de Vendôme. L’accusateur public est un officier de Justice chargé de poursuivre devant les tribunaux les personnes prévenues de crime.
Le député Leclerc vote contre la mort de Louis XVI (15 janvier 1793)
Le 5 septembre 1792, Claude Nicolas Leclerc est élu député à la Convention nationale pour le département de Loir-et-Cher. Il habite à Paris rue Sainte-Merry dans le Marais et à l'Assemblée, il va siéger au Marais. L'abbé Grégoire est l'âme du corps des députés du Loir-et-Cher. Le Clerc est très proche de lui politiquement mais ne prend rarement la parole dans cette assemblée. Il vote contre la mort de Louis XVI[7]. Il vote néanmoins pour sa détention[8]. Leclerc explique son attitude ainsi : Je suis convaincu que Louis XVI est coupable de conspiration contre la patrie, mais nos pouvoirs ne sont pas sans bornes. Le salut public peut seul consacrer des mesures de sécurité valables. La mort ne peut être rangée dans cette classe; c'est un outrage à l'humanité. Dans un état républicain, la haine et l'expulsion me paraissent la seule peine à infliger aux tyrans détrônés. Dans l'état de crise où se trouve la république, nous devons considérer quelles seraient les suites fatales de cette mort. Je pense que la détention peut les prévenir. Je vote pour la détention. Pour Leclerc, de toutes façons la peine de mort est un outrage de la liberté[9].
Le neveu de Claude Nicolas Le Clerc, se mariera avec une Duchastel, dont son parent Gaspard-Séverin Duchastel (1766-1793), cloué au lit par la maladie, a tout de même voté contre la mort du Roi. Il brave les Montagnards, les Tricoteuses et les Sans-Culottes qui le menacent. Ils ne veulent même pas compter son vote. Duchastel sera guillotiné le 10 octobre 1793.
Ville-Dieu-en-Beauce devient Commune-Être-Suprême.
Leclerc vote la mise en accusation de Jean-Paul Marat (avril 1793)
Comme Gaspard-Séverin Duchastel, il est inconscient du danger et ose voter la mise en accusation de Jean-Paul Marat, président des Jacobins. Il lui reproche de ne pas respecter les lois contre les provocateurs au pillage et aux meurtres dans son journal, dans la rue et à la tribune. Mais l’accusateur public Fouquier-Tinville qui organise son jugement ménage Jean-Paul Marat, qu'une foule de sans-culottes a accompagné au Palais de justice et qui est acquitté. Le Clerc comprend qu’il vaut mieux se taire. Les opposants à la dictature sont guillotinés ou se taisent.
L'attitude de Claude-Nicolas Leclerc le 2 juin 1793
Le 31 mai 1793, à l'appel de Maximilien de Robespierre, des sans-culottes et autres enragés encerclent la Convention nationale. Ils s'en prennent aux députés de la Gironde qui sont majoritaires avec leurs alliés du Marais.
Le comte Jean-Denis Lanjuinais se souviendra du rôle de Claude-Nicolas Leclerc dans ses Mémoires. Le 2 juin 1793 Claude-Nicolas Leclerc s'est battu pour le défendre et défendre la démocratie. À la tribune Jean-Denis Lanjuinais est attaqué par Louis Legendre, François Chabot, Louis Turreau, Jean-Baptiste Drouet, Augustin Robespierre et d'autres armés de pistolets. Legendre lui applique le sien sur la gorge. C'est alors que Claude-Nicolas Leclerc va à la tribune de la Convention armé lui-aussi de pistolets. Ses amis Jean-Augustin Pénières, Birotteau, Jacques Defermon, Lidon, Pilastre, prêts à tirer, viennent le dégager. Les partisans de Maximilien de Robespierre les poussent, les menacent, et les injurient, mais ne peuvent que se calmer. Jean-Denis Lanjuinais peut dénoncer l'affreuse théorie des suspects.
Néanmoins, 25 députés de la Gironde sont jetés en prison et finissent guillotinés. C'est le début de la Convention montagnarde et de la Grande Terreur. Claude-Nicolas Leclerc n'est pas arrêté.
Contre l'affermage des salines
L’affermage des salines permettait aux rois des rentrées de numéraire nettes et sûres. Il abandonnait donc une certaine proportion des revenus correspondants à ceux qui avaient accepté le risque de prendre la perception de cet impôt en charge. Du fait de ses origines lorraines, certains de ses ancêtres travaillaient dans les salines, notamment la famille Fériet de Lezey ou de Dordal, à Salonnes et à Moyenvic. Il trouve néanmoins ce système injuste et peu rentable et il demande donc la suppression de ce privilège, qui est lié à la Ferme Générale. Claude-Nicolas Leclerc n’hésite pas à demander aussi la suppression de la Ferme générale qui avait enrichi ses aïeux. D'ailleurs son frère cadet perd son emploi de receveur de la gabelle.
Un député de la Convention
En 1793, la vieille servante de la marquise de Querhoent, châtelaine de La Ribochère à Commune-Être-Suprême, quand sa maîtresse est arrêtée, s’adresse tout naturellement à lui. Cette femme, dévouée à sa maîtresse, a bien connu les parents Leclerc. Claude-Nicolas Leclerc ne peut éviter son exécution. Déjà considéré comme suspect du fait de ses origines, de sa fortune, pour avoir voté contre la mort de Louis XVI et les agissements de Marat, il ne peut défendre une aristocrate pendant la Terreur[10]. Les révolutionnaires arrêtent les maires des villages environnants, Claude-Nicolas Leclerc réussit néanmoins à protéger celui de Commune-Être-Suprême, Julien Belot. Il fait certainement parties aux yeux des Montagnards des députés du Marais traîtres et infidèles, mais il n'a pas été épuré comme tant d'autres, car les partisans de Robespierre ne sont pas majoritaires et ils ont besoin des voix de certains modérés.
Claude-Nicolas Leclerc et son frère prennent les armes pour défendre Commune-Être-Suprême. À plusieurs reprises la chouannerie et les Vendéens menacent le Vendômois. Ils vont même jusqu'à Commune-Être-Suprême, mais doivent se replier. Le Vendômois, contrairement au Blaisois, est très favorable aux Robespierristes et même les opposants ne veulent pas d'un retour des Bourbons.
Malgré son opposition aux Robespierristes, Claude-Nicolas Leclerc défend certains excès de la jeune république autant à Paris qu'à Commune-Être-Suprême[11].
Claude-Nicolas Leclerc a participé à la conjuration du neuf Thermidor qui a mis fin à la Convention montagnarde. L’accusation de faiblesse de ses connaissances, par un monarchiste, notaire de son villa, Maître Moreau, s'effondre quand on apprend que Claude Nicolas Le Clerc, du fait de son intelligence et de sa parfaite connaissance des lois est élu secrétaire de la Convention thermidorienne le 19 juillet 1795 au soir, selon le Journal Officiel.
Le 25 février 1795, avec d’autres législateurs, il fait voter une loi qui prévoit la création d’écoles, pour tous les enfants, les riches comme les pauvres, les ruraux comme les citadins, les protestants et ceux qui ne croient pas, et également les catholiques pauvres. Le 4 août 1796, la loi est établie. La municipalité de Vendôme s'est adressée à lui pour que l'école centrale de la région soit établie dans leur ville. Le 4 août 1796 cet établissement est ouvert[4].
Député au Conseil des Cinq-Cents, puis Secrétaire du Conseil des Cinq-Cents
Le 22 Vendémiaire An IV (13 octobre 1795), Claude Nicolas est réélu par l'assemblée départementale du Loir-et-Cher composée de 188 membres, réuni à Blois, au Temple de la Raison avec 136 voix. Élu député au Conseil des Cinq-Cents, il le restera du 27 octobre 1795 jusqu'au 20 mai 1798. Il est nommé secrétaire de ce Conseil des Cinq-Cents[12]
Jean-François Philippe-Delleville est à l'origine d'une loi créant des écoles centrales et réformant l'éducation publique du 8 messidor an IV avec Claude-Nicolas Leclerc. Il est secrétaire du Conseil des Cinq-Cents comme lui[13]. Claude-Nicolas Leclerc s'oppose à ce que l'affermage des salines, supprimé en 1790, les 23 et 24 avril 1796. Ses propos à la tribune sont si efficaces qu'il faudra 1806 pour que taxes soient rétablies sur le sel[14].
Retour au pays natal
Claude Nicolas Le Clerc ne se représente pas et est nommé juge à Vendôme. Il vit la plupart du temps dans son village qu’il n’avait jamais vraiment quitté. En novembre 1798, il se fixe dans la maison familiale à Villedieu, rue Grison. Ainsi, les deux frères toujours aussi partisans des idées révolutionnaires habitent ensemble.
Claude Nicolas en tant qu'aîné a toujours modéré ses frères. À Joseph-Louis Leclerc, d’un caractère naturellement agressif et hyper-actif, Claude-Nicolas, homme intelligent, parfaitement au courant de la situation politique, explique que le temps de la Terreur est terminé et avertit son autre frère, René Augustin Leclerc des dangers d’une Restauration des Bourbons.
Le Clerc est nommé à nouveau juge de paix du canton de Montoire, le 8 novembre 1798. Puis il nommé comme juge au tribunal civil de Vendôme le 17 mai 1800, selon Le dictionnaire des parlementaires de Robert et Cougny.
Claude Nicolas séjourne régulièrement chez son frère, René Augustin Leclerc au château des Pins et se remet à aller à l’église. Il lit de moins en moins les philosophes[15].
Claude-Nicolas Leclerc laisse 100.000 francs à son frère survivant, l'ancien oratorien. Il est le grand-oncle de Frédéric Le Clerc[16].
Notes et références
- ↑ Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire du Vendômois, Devaure-Henrion libraire (Vendôme), 1913 (T52), 154.
- ↑ Ils figurent dans Bibliographie généalogique, héraldique et nobiliaire de la France (Paris, 1968-1988). Une douzaine de pages leur sont consacrées dans Le Calendrier de la Noblesse de Touraine, de 1868, de Carré de Busseroles. François-Alexandre de la Chenaye-Aubert parle d'eux et de leurs alliances. Badier aussi dans son Dictionnaire de la noblesse. Il figure tout naturellement dans le Nobiliaire de Lorraine et du Barrois d'Ambroise Pelletier, car ils sont du Barrois. Nous les retrouvons dans le Grand dictionnaire historique de Louis Moréri, l'Armorial de Rielstrap. Leurs blasons figurent aussi chez Charles René d'Hozier, comme celles de tous leurs familles alliées. De nos jours les Le Clerc sont présents dans différents numéros d’Héraldique et généalogie, et dans Le Nobiliaire de Normandie de Edouard de Magny. Les lettres de noblesse de leurs ancêtres sont déposées aux archives de la préfecture du département de la Meurthe. À voir aussi sur les Le Clerc :
- Comte Doynel de La Sausserie, Postérité de Philippe Louis Thibault de Senneterre, marquis de la Carte et de la Ferté
- d’Armagnac del Cer, comte de Puymege, Les vieux noms de la France du Nord et de l’Est,
- Tisseron Annales historiques, nobiliaires et biographiques,
- Répertoire des généalogies françaises imprimées du Colonel Arnaud.
- On trouve au Louvre (et avant à Versailles) une statue de Chrestienne Le Clerc (ce tombeau était jadis érigé dans le couvent des Carmes-Déchaussés de Charenton) Elle accompagnait la statue de son mari, Robert Bailly (+1627), Président de la Chambre des comptes. [1]. Mais quand Saffroy écrit : Les Le Clerc ont perdu leurs titres du fait des guerres de religion, il ne se trompe pas. Effectivement leur grand-père était déjà écuyer, seigneur de Pulligny, Ceintrey, Voinémont, Malaucourt-sur-Seille, Chamagne, Érize-Saint-Dizier et Saint-Dizier. Les frères Le Clerc, dont le père est mort en exil, mettent leurs épées au service de Venise dans sa lutte contre l'Empire ottoman. La République de Venise les fait Chevaliers de Saint-Marc et le Duc de Lorraine leur confère la noblesse héréditaire, le 28 mai 1623.
- ↑ La famille Leclerc, de Villedieu en Beauce / Paul Brisset in Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire du Vendômois, 1914, p.305.
- ↑ a et b La famille Leclerc, de Villedieu en Beauce / Paul Brisset in Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire du Vendômois, 1917, p.61.
- ↑ En représailles, Brisset nous dit qu’il prenait plaisir à humilier ses enfants dans les sociétés où ils se trouvaient, dans l'espoir de les corriger. Nous sommes à la fin du XVIIIe siècle, les idées des philosophes et des loges maçonniques amènent les hommes instruits à se poser des questions. L'abbé Brisset qui affiche des idées contre-révolutionnaires ne peut s’empêcher d’ajouter Claude Nicolas avait la réputation d’être violent, dur et dangereux.
- ↑ Brisset le décrit comme un avocat sans cause. C’est l’accusation classique des contre-révolutionnaires envers les hommes de 89. Brisset ne sait certainement pas que seuls les hommes qui figurent « sur le Tableau » ont le droit d'exercer la profession d'avocat à Paris sous l'Ancien Régime. Ces avocats au parlement se distinguent des avocats en parlement, c'est-à-dire des bacheliers en droit qui avaient prêté serment devant le parlement, mais qui ne sont pas des vrais avocats.
- ↑ Du fait de ses idées monarchistes et très catholiques, dans son manuscrit qui raconte la vie de Villedieu-le-Château et sa région pendant la Révolution, Moreau, déjà cité, caricature Claude-Nicolas Leclerc et son frère qui sont favorables aux idées nouvelles. Il écrit : sentant la faiblesse de ses connaissances et la nullité pour ses talents oratoires, il n'osa qu'une seule fois quoique très présomptueux aborder la tribune. Ce Moreau ne lui trouve qu'une seule bonne action et qualité : Très zélé révolutionnaire, sans cependant en partager et approuver les conséquences... nous avons la conviction qu'il était trop honnête homme pour avoir donné son assentiment à tant d'injustices, de forfaits... il sut conserver au sein des régicides assez de fermeté et d'indépendance malgré les périls imminents dont il était entouré pour ne pas voter dans le procès de l'infortuné Louis XVI, la mort de son Roi. C'est une belle action que nous sommes heureux de pouvoir citer et dont toutes les personnes honorables lui ont toujours tenu compte
- ↑ Moniteur Universel, Pour mieux connaître ses motivations : Leclerc, Claude Nicolas (Auteur) Convention nationale. Opinion de Claude Nicolas. Leclerc,... sur le sort de Louis Capet... Publication (Paris), Impr. Nationale (1793) BnF. Carré de Busseroles, dans son Calendrier de la noblesse de Touraine de 1868, en parle aussi
- ↑ Paul Lombard, Le procès du roi, p.274 et 275.
- ↑ D’après l'abbé Brisset, la marquise a été dénoncée par des républicains de Commune-Etre-Suprême. Le chef des Jacobins de la région est l'un de ses frères. Quant à la nouvelle de l’occision d’un personnage de la haute aristocratie, on publiait cette nouvelle avec joie. Les ecclésiastiques jureurs de Villedieu sont arrêtés le 18 mars 1794.
- ↑ Moreau écrit sur son attitude et celle de son frère : Ces deux têtes si volcanisées et excitées, l'un par l'autre, n'étaient pas susceptibles de comprendre le langage de la raison et de la modération. C'était l'un et l'autre, un torrent impétueux, dont aucune digue ne pouvait arrêter le cours.
- ↑ Robert et Coigny Dictionnaire des Parlementaires (article Le Clerc) et Dictionnaire biographique et historique des hommes marquants de la fin du dix-huitième siècle : et plus particulièrement de ceux qui ont figuré dans la Révolution française. 1800
- ↑ Recueil de lois et règlemens concernant l'instruction publique depuis l'édit de Henri iv en 1598 ..., p. 82
- ↑ Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire du Vendômois, Devaure-Henrion libraire (Vendôme), 1918 (T56), p.72.
- ↑ L'un de ses neveux, futur Directeur des hôpitaux de Tours, le soigne et présente sa thèse : Essai sur la péritonite, le 28 août 1807, à l'École de Médecine de Paris. Le vieil homme est fier de lui. Son petit-neveu, Frédéric Le Clerc, sera élevé en partie par Pierre Fidèle Bretonneau et un grand médecin. Jusqu'à ses derniers instants, il reste absorbé par l'étude, la contemplation, sa correspondance et le progrès humain. Après des années passées à appliquer et à voter les lois et à s’occuper de sa région, il meurt dans son village natal.
- ↑ Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire du Vendômois, Devaure-Henrion libraire (Vendôme), 1919 (T57), p.71.
Sources
- La famille Leclerc, de Villedieu en Beauce / Paul Brisset in Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire du Vendômois 1914, 1915, 1917, et 1918.
- La vie au barreau- souvenirs de Pierre-Nicolas Berryer. Par Pierre Nicolas Berryer, Albert Savine, L. Michaud, 1910.
- Mémoires du Comte Dufort de Cheverny, Plon-Nourrit, 1909.
- Réimpression de l'ancien Moniteur- seule histoire authentique et inaltérée de la révolution... Par A. Ray*
- La conjuration du neuf Thermidor- 27 juillet 1794, Gérard Walter, Gallimard, 1974.
- De la Corrèze à la Floride- Jean-Augustin Pénières, conventionnel et député d'Ussel, Victor Faure, Musée du pays d'Ussel, Diffusion de Boccard, 1989.
- Histoire de la Convention nationale, Jean-Denis Lanjuinais, M. Durand de Maillane
- La légende des Girondins, Edmond Biré, Perrin et cie, 1896.
Articles connexes
- Jean Le Clerc, le frère de son aïeul.
- Charles Hyacinthe Leclerc de Landremont, général, l'un de ses cousins
- Frédéric Le Clerc, petit-fils de son frère
- Simon Meusnier-Badger