Scot de Nice
- Wikipedia, 24/04/2011
Le schéma de cohérence territoriale (SCOT) de Nice a été créé en 2003. Il rassemble vingt-neuf communes sur 39 121 hectares[1].
Économie
Les surfaces consacrées à l'agriculture occupent 9 % du territoire du Scot[1]. On compte un millier d'exploitations agricoles, qui occupent l'équivalent de 1 500 emplois à temps plein, dont les trois quarts sont de la main-d’œuvre familiale et 20 % des salariés permanents. Cette agriculture est surtout orientée vers la production de fleurs et de légumes sous serres, production à forte valeur ajoutée. Les surfaces agricoles sont également occupées par des oliveraies (300 hectares) et par une cinquantaine d'hectares de vignes qui produisent le vin de Bellet. Une production ovine et caprine subsiste sur les hauteurs, dans les communes de Duranus, Aspremont, Vence, La Trinité et Le Broc[1].
La moitié des grands établissements industriels sont implantés dans le couloir que forment les communes de Gilette, Le Broc, Carros et La Gaude[1]. L'industrie pharmaceutique, avec plus de 1800 salariés, est le secteur le plus pourvoyeur d'emplois industriels (13 % contre 2 % en PACA). La présence des Laboratoires Arkopharma au Broc (1000 salariés) et de Cani-Pharma à Carros (700 salariés) explique cette spécificité. Le secteur « fabrication de matériel informatique » est également spécifique à la zone (5,3 fois plus présent que dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur). La compagnie IBM France, installée à La Gaude, offre la quasi-totalité des 800 postes de travail de ce secteur[1].
Le transport a la particularité d'être très concentré. Cinq établissements situé à Nice (la SNCF, la société Air France, la Société de transports de l'agglomération niçoise, l'aéroport international de Nice-Côte d'Azur, et Aviapartner) totalisent 4 000 postes de travail salariés sur les 9 000 que compte le secteur[1].
En 2004, le territoire compte 187 000 emplois salariés, soit 27 000 de plus qu'en 1999. Le tertiaire en représente 85 % et sa progression est soutenue. Entre 1990 et 1999, la hausse du tertiaire (+ 5 800 emplois) n'avait pas permis de compenser les 10 000 pertes d'emplois accumulées dans les secteurs de l'industrie, de l'agriculture et de la construction (- 5 800 emplois dans ce seul secteur). Depuis, les effectifs salariés du secteur de la construction ont beaucoup augmenté tandis que ceux de l'industrie se sont stabilisés. L'agriculture est la seule à perdre encore des emplois[1].
Dans le secteur tertiaire, les emplois créés depuis 1999 concernent essentiellement l'éducation, la santé et l'action sociale, l'administration et le commerce, ce qui contribue à renforcer la prédominance de ces trois secteurs. Ils regroupent, à eux seuls, plus de la moitié des emplois salariés de l'agglomération. Dans le cas du commerce, cette évolution marque une rupture par rapport à la décennie précédente (1990-1999), caractérisée par une érosion de l'artisanat et des petits commerces[1].
En 2004, plus des deux tiers des grands établissements du territoire sont localisés à Nice. Ce sont tous des établissements de service : administration, santé, éducation et transport. Le Centre Hospitalier Universitaire de Nice, avec plus de 8 300 salariés, est le premier employeur, devant la mairie de Nice (8 000 salariés). La société Carrefour Hypermarchés France est le premier employeur privé du tertiaire, avec 800 salariés[1].
Le tourisme haut de gamme est concentré dans les communes du littoral. En 1998, le territoire compte l'équivalent de 194 000 lits à vocation touristique, dont plus de 80 % en résidences secondaires, soit 38 lits pour 100 habitants. Les communes les plus touristiques sont localisées sur une étroite bande littorale, qui s'étend de Saint-Jean-Cap-Ferrat à Cap-d'Ail. Ces communes, adjointes à celle de Nice, concentrent 90 % de la capacité d'accueil hôtelier haut de gamme (trois et quatre étoiles). Cette dernière représente les deux tiers de la capacité totale d'accueil en hôtel, contre un tiers en moyenne en France. Les activités caractéristiques du tourisme occupaient en 2003 environ 16 000 personnes, soit 9 % seulement de l'emploi total[1].
Emplois salariés par grands secteurs d'activité en 2004[1] :
- Agriculture : 700.
- Industrie : 14 500.
- Construction : 12 700.
- Tertiaire : 159 100.
- dont commerce : 28 100.
- dont éducation, santé et action sociale : 38 900.
- dont administration : 30 400.
- Ensemble : 187 000.
En 2004, les 20 plus grands établissements en termes d'emploi sont les Laboratoires Arkopharma (Le Broc), Cani-Pharma (Carros), IBM France (La Gaude), la mairie de Cagnes-sur-Mer, la mairie de Saint-Laurent-du-Var, Auchan (La Trinité), et, à Nice : Carrefour, le centre hospitalier Sainte-Marie, le CHU, la CCAS, la Faculté des sciences, la SNCF, Air France, la Société de transports de l'agglomération niçoise, l'aéroport international de Nice-Côte d'Azur, la mairie, le département des Alpes-Maritimes, la CPAM, la Direction départementale des polices urbaines, la CANCA et le Service départemental de l'éducation nationale[1]. L'administration concentre donc le plus grand nombre de salariés.
Démographie
Sur la période 1990-1999, le solde des mouvements migratoires est positif pour les 15-30 ans[1]. C'est notamment la conséquence de l'offre d'enseignement supérieur. En 1999, 24 500 jeunes sont inscrits dans un établissement d'enseignement supérieur, ce qui représente 4,8 % de la population. Par comparaison, ils sont 45 300 dans l'agglomération de Montpellier (12,3 % de la population). Entre 1990 et 1999, le nombre d'élèves et d'étudiants de plus de 15 ans a augmenté de 13 %, beaucoup plus qu'à l'échelle régionale (+8 %) et surtout nationale (+3 %)[1].
Aux âges de la vie active (30 à 60 ans), le solde des arrivées et des départs est négatif, ce qui est aussi le cas pour les jeunes de moins de 15 ans, qui sont tributaires des mouvements familiaux[1]. Après l'âge de la retraite, les mouvements s'équilibrent entre 60 et 75 ans, les départs devenant même plus fréquents que les arrivés au-delà de 75 ans[1].
Entre 1990 et 1999, près de 100 000 personnes sont venues s'installer dans l'agglomération de Nice[1]. Un habitant sur cinq n'y résidait donc pas en 1990. 83 % de ces nouveaux arrivants habitaient la France métropolitaine en 1990, 2 % les DOM et 15 % à l'étranger.
La première région d'origine de ces migrants est le reste de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, avec près de 32 000 personnes, dont 19 000 en provenance du reste des Alpes-Maritimes, 6 500 du Var et 4 200 des Bouches-du-Rhône. La deuxième région de provenance est l'Île-de-France (17 600 arrivées). Viennent ensuite Rhône-Alpes, le Nord-Pas-de-Calais et le Languedoc-Roussillon[1].
La majorité des arrivants en provenance de l'étranger sont européens (8 000). Les deux premiers pays sont l'Italie (près de 1 900 arrivées) et Monaco (près de 1 000 arrivées). Viennent ensuite les pays du Maghreb (3 100 arrivées), puis les pays d'Afrique subsaharienne (2 400 personnes). Le reste du monde représente 2 100 arrivées, dont environ 700 en provenance des États-Unis[1].
Les échanges de population entre l'agglomération de Nice et le reste de la France, DOM compris, présentent cependant un solde négatif[1]. Le nombre de départs excède le nombre d'arrivées de 2 900 personnes entre 1990 et 1999. Un partant sur deux reste cependant dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, avec laquelle le solde est très déficitaire (-11 750). Les départements d'accueil sont principalement le reste des Alpes-Maritimes, le Var et les Bouches-du-Rhône. Le solde est également négatif avec les autres régions du Sud de la France (Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées). En revanche, il est positif avec les régions Île-de-France (+6 600) et Nord-Pas-de-Calais (+2 100). L'agglomération de Nice laisse donc partir plus d'habitants vers les autres régions du Sud de la France qu'elle n'en attire[1].