Charles François Louis Caillemer
- Wikipedia, 21/10/2011
Charles François Louis
Caillemer
Surnom | Caillemer du Ferrage |
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Naissance | 15 novembre 1757 Carentan |
Décès | 23 octobre 1843 (à 85 ans) Château de Breuilly, Saint-Louet-sur-Vire |
Nationalité | France |
Profession | Avocat |
Autres activités | Membre du Conseil des Anciens Membre du Tribunat |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur |
Charles François Louis Caillemer du Ferrage, né le 15 novembre 1757 à Carentan, mort le 23 octobre 1843 au château de Breuilly à Saint-Louet-sur-Vire, est un magistrat et homme politique français.
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Biographie
Charles François Louis Caillemer naît à Carentan le 15 novembre 1757. Il est avocat au bailliage de Carentan et bailli du duché de Coigny, alors que la Révolution française éclate.
Nommé procureur-syndic à Carentan, il est dénoncé par les agents de la Convention nationale le représentant du peuple Jean-Baptiste Le Carpentier. Arrêté, il est incarcéré à Paris mais échappe au tribunal révolutionnaire par la chute de Robespierre le 9 thermidor.
Revenu à Carentan, il est nommé successivement président de l'administration centrale du département de la Manche, puis juge au tribunal de cassation (23 février 1791).
Élu, le 25 germinal an VII, député de la Manche au Conseil des Anciens, il y appuie la création d'une marine auxiliaire. Il exerce ces dernières fonctions à l'époque du 18 brumaire. Il prend souvent la parole et contribue à sauver par ses efforts les « naufragés de Calais », émigrés jetés sur les côtes par une tempête.
Il se montre favorable à la politique de Bonaparte, qui l'admet, le 19 brumaire an VIII, dans la Commission intermédiaire dite « des Vingt-cinq », formée de ses partisans au sein des deux conseils et chargée de préparer, sous la direction du général Bonaparte, la future constitution de l'an VIII.
Puis, le 4 nivôse an VIII, il entre au Tribunat, où il se prononce contre le Code civil et en faveur des tribunaux spéciaux.
Son rôle parlementaire terminé, Caillemer est nommé, le 20 prairial an XI, commissaire général de police à Toulon, fonctions qu'il exerce jusqu'à la première Restauration.
À cette époque il revient se fixer à Saint-Lô, où le règne des Cent-Jours vient le rappeler à l'activité en l'envoyant à Rennes comme lieutenant-général de police (31 mars 1815) avec autorité sur toute la Basse-Normandie et une partie de la Bretagne. Lors de la seconde Restauration, il rentre dans la vie privée et se fait inscrire au tableau des avocats près le tribunal de Saint-Lô, où il ne tarde pas à prendre le premier rang.
En 1830, il accepte du gouvernement de Juillet les fonctions de juge de paix du Canton de Tessy-sur-Vire, où il est allé se fixer par suite du mariage de son plus jeune fils. Il reçoit alors la décoration de la Légion d'honneur, puis se démet de ses fonctions en 1841.
Il finit ses derniers jours au château de Breuilly (Saint-Louet-sur-Vire) et mourut à un âge très avancé.
Vie familiale
Aîné d'une fraterie de sept enfants, Charles François Louis est le fils de Jean Léonor François Caillemer du Ferrage (Carentan, 2 décembre 1730 - ✝ Carentan, 25 octobre 1781), procureur au bailliage de Carentan et Louise Françoise Elisabeth, fille de Charles Ferrand, sieur des Landelles, greffier aux bailliage et vicomté de Carentan.
Charles François Louis épouse, le 11 mai 1780 (Carentan), Michelle Gabrielle Françoise Aubry ( ✝ 1802), dont :
- Jean Charles François (°1782 - ✝ 1848), avocat à Saint-Lô, marié, le 26 janvier 1804 (Saint-Lô), avec Pélagie Agathe ( ✝ 1836), fille de Jean Jacques du Buisson (né le 14 août 1748 à Saint-Lô), dont :
- Gustave (°1791 - ✝ 1863), lieutenant-colonel de cavalerie, sans postérité.
Veuf, il se remaria en 1803 avec Adrienne Le Tellier, dont :
- Ferdinand Louis (né en 1808), propriétaire-agriculteur à Breuilly près de Tessy, sans postérité.
Fonctions
- Avocat au bailliage de Carentan ;
- Bailli du duché de Coigny ;
- Procureur-syndic à Carentan ;
- Président de l'administration centrale du département de la Manche ;
- Juge au tribunal de cassation (23 février 1791) ;
- Député de la Manche au Conseil des Anciens (25 germinal an VII) ;
- Membre de la « Commission intermédiaire dite des Vingt-cinq » (19 brumaire an VIII) ;
- Membre du Tribunat (4 nivôse an VIII) ;
- Commissaire général de police à Toulon (20 prairial an XI - 1814) ;
- Lieutenant-général de police à Rennes avec autorité sur toute la Basse-Normandie et une partie de la Bretagne (31 mars 1815 : Cent-Jours) ;
- Avocat à Saint-Lô (seconde Restauration) ;
- Juge de paix du canton de Tessy (Manche) (1830-1841).
Titres
Distinctions
Réglement d'armoiries
Bibliographie
- Émile Le Chanteur de Pontaumont, Histoire de la ville de Carentan et de ses notables d'après les monuments paléographiques, Dumoulin et E. Gouin, 1863, 451 p. [lire en ligne (page consultée le 30 août 2009)]
- « Charles François Louis Caillemer » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] , passage CABET_CALEMARD DE LAFAYETTE ;